Une cinquantaine d'étudiants en filière sciences et techniques des activités physiques et sportives (STAPS) ont manifesté à Rennes ce mardi, dans le cadre d'un mouvement national. Ils dénoncent la sélection par tirage au sort, un système qualifié d'"injuste".
Montpellier, Rouen, Bordeaux mais aussi Rennes et Brest : les étudiants en STAPS étaient mobilisés aux quatre coins de la France ce mardi. À Rennes, une cinquantaine de jeunes ont défilé dans les rues, s'inscrivant dans la mouvance d'une manifestation nationale.
Le but : dénoncer le système de sélection par tirage au sort, entériné par le gouvernement en avril dernier, bien qu'il soit très controversé. Trop de candidats, pas assez de places... de plus en plus d'universités y ont recours.
Pourtant, il reste peu répandu dans la région : "C'est vrai qu'en Bretagne, nous ne sommes pas tellement touchés par ce phénomène", confie Gwendal Leguillou, étudiant en 3e année à Saint-Brieuc. "Peu d'étudiants se retrouvent sur le carreau, car les universités augmentent leur capacité pour accueillir tout le monde... quitte à tendre vers la surpopulation dans les amphis."
"Mais si ce n'est pas le cas à Saint-Brieuc aujourd'hui, nous savons que la situation peut changer et devenir aussi compliquée qu'à Bordeaux, par exemple", souligne-t-il.
Les manifestants qualifient ce mode de sélection d'"injuste" et réclament une meilleure orientation dès le lycée pour lutter contre la surpopulation en filière STAPS.
En première année de licence, nous étions 270 inscrits. Aujourd'hui, je suis en L3, nous ne sommes plus que 50. Le vrai problème, c'est les mauvaises orientations.
Une piste qui ne manquera pas d'être évoquée par les manifestants qui seront reçus ce mardi après-midi par le recteur de Rennes.
► Gwendal Leguillou était au micro de Myriam Thiébaut. Écoutez-le :