"Je vais quand même la recevoir ma lettre de licenciement. Après 40 ans de boite c'est dommage. C'est la fin d'une belle aventure." Michel Bauché habite à Saint-Thurial. Il travaille à La Janais depuis l'âge de 18 ans. Attaché à son usine, il la défend à travers ses engagements syndicaux.
Michel Bauché est l'exemple même d'une promotion interne qui n'existe plus aujourd'hui. Arrivé du Morbihan en 1973, il travaille d’abord à la chaîne puis rejoint l'école d'outillage de La Janais pour devenir fraiseur. En 1988, il devient agent de maitrise sur la XM, après avoir passé six mois en formation. Il est aujourd'hui leader performances et ressources et formateur Lean au sein de la Direction Recherche et Développement (D.R.D.), réalisation et mise au point à Rennes (R.M.P.R.).
Syndicalisme depuis 2000
Michel a un regret: que les grands patrons ne reconnaissent pas la conscience professionnelle et les compétences des employés de La Janais. C'est d'ailleurs ce qui l'a conduit à se syndiquer il y a une douzaine d'années. Il est aujourd'hui secrétaire général du Confédération Française de l’Encadrement CGC (CFE CGC) métallurgie Bretagne. « Si la direction a décidé de faire le haut de gamme à Rennes, c'est qu'il y avait le potentiel et la qualité du travail. On est tout à fait capables de faire n'importe quelle voiture ! »« Ils ont tous les indicateurs, alors ils devraient se rendre compte qu'à Rennes, on fait de l'excellent travail. On veut faire des voitures et faire vivre l'emploi en Bretagne », assure-t-il.
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