Grèves du 13 octobre. "C’est un ras-le-bol général", des manifestants pour les salaires et les services publics.

La mobilisation a débuté ce vendredi 13 octobre, à l'appel de l'intersyndicale, CGT et CFDT en tête, contre la perte de pouvoir d'achat et pour la hausse des salaires. Les cortèges se sont élancés en fin de matinée à Saint-Brieuc, Brest et Rennes notamment.

Quelques mois après la mobilisation contre la réforme des retraites, l'intersyndicale renoue avec les manifestations. L'objet de ce "vendredi noir", qui impacte les transports, les écoles et qui sera également marqué par une grève des médecins libéraux, est la défense du pouvoir d'achat et la hausse des salaires.

À Rennes, 3000 personnes défilent

Le rendez-vous était donné à 11h à Rennes, mais le cortège a attendu 12h pour s'élancer. La manifestation a rassemblé 3.000 personnes selon les syndicats, quand la préfecture elle en a comptabilisé précisément 1.770.

"Le patrimoine des 500 plus grosses fortunes a augmenté de 168 milliards en un an, et on nous explique que pour la retraite, pour l'hôpital, il n'y a pas d'argent" s'est insurgé Fabrice Lerestif, le secrétaire départemental de FO pour l'Ille-et-Vilaine. "C'est un contexte général, mais ce que je dis c'est que l'on ne peut pas rediscuter des salaires, de tout le reste, si on part d'un champ de ruine, et le champ de ruine, c'est la contre-réforme des retraites."

Un "ras-le-bol généralisé"

Maissa, 18 ans a de multiples raisons d'être venue manifester "C’est un ras-le-bol général. Je manifeste pour nous les jeunes, pour les plus vieux, pour l'égalité salariale, pour l'écologie et pour réformer ce qu'il se passe actuellement dans le monde du travail".

Viviane, elle, est en colère. Cette retraitée n'accepte pas que la réforme des retraites soit passée à 64 ans. Elle s'inquiète de la détérioration des services publics, et de celui de la santé en particulier. C'est enfin le coût de la vie et "le peu d'augmentation de salaire pour des travailleurs qui n'ont pas grand-chose" qu'elle est venue dénoncer.

Nicolas a 24 ans. Ce vendredi il est venu dénoncer l'austérité générale et le manque de moyens dans les services publics. Le jeune homme, ingénieur de recherche dans le public, constate la fuite des chercheurs vers les entreprises privées du fait de la faiblesse des salaires, et le regrette. "Je gagne largement moins que si je travaillais pour des entreprises privées. Je n'ai pas envie de choisir entre un métier que j'aime et un métier qui me rapporte un meilleur salaire."

La préfecture déplore "une vitre cassée et des tags"

Le défilé s'est déroulé dans le calme. Mais, comme dans la plupart des manifestations sociales rennaises, un groupe de personnes, vêtues de noir et masquées, s'était placé en tête du cortège.

Certaines n'ont pas manqué de provoquer verbalement les forces de l'ordre ou encore de leur lancer des projectiles. Une vitre a été cassée et des tags ont été apposés sur le musée des beaux-arts et sur trois agences, selon la préfecture, qui "condamne et déplore ces dégradations".

À 13h30, le cortège s'est dispersé.

Un millier de personnes à Brest, 400 à Saint-Brieuc

Ils étaient autour d'un millier de personnes dans les rues de Brest, dans un cortège qui est parti à 11h. Un défilé qui a adapté son parcours compte tenu de la participation plus faible qu'attendue.

À Saint-Brieuc, la manifestation a débuté à 11h également, réunissant environ 400 personnes dans le parc des Promenades, avant le départ du défilé.

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