Les préfectures d’Ille-et-Vilaine et du Morbihan avaient interdit les manifestations pour la paix. Quelques dizaines de personnes se sont néanmoins rassemblées à Vannes et à Rennes pour dénoncer la situation en Israël et à Gaza.
A Rennes, le rassemblement était prévu à 15h, place de la République. Le préfet d’Ille-et-Vilaine avait pris un arrêté d’interdiction, mais la Ligue des Droits de l’homme a déposé un référé liberté devant le tribunal administratif et à 14h15, la décision est rendue : le rassemblement est bel et bien légal.
A Rennes, le rassemblement interdit autorisé !
150 personnes se sont donc retrouvées pour demander un cessez-le-feu et la fin du massacre. "Nous ne sommes pas là pour soutenir le Hamas, précise Jérome Blanchot, le co-président de la Ligue des droits de l’homme, nous sommes des pacifistes."
Le mégaphone passe de main en main. Dans le calme."Tout ce que je vois, c’est qu’il y a des victimes et c’est pour ces personnes qui sont sous les bombes que je suis là", explique un jeune homme.
"C’est la vie de milliers de personnes qui est en jeu, insiste Roland Nivet, porte-parole national du Mouvement de la paix. Nous, on condamne l’agression du Hamas contre la population civile et on condamne aussi la violence perpétuelle et permanente du pouvoir israélien en Palestine, et en particulier dans la Bande de Gaza."
La manifestation s’est finalement déroulée sans incident.
40 personnes à Vannes
"Même si le rassemblement était interdit, on avait décidé qu’on viendrait quand même parce qu’on ne veut pas être complice de ce qui se passe à Gaza", résume Odile Le Normand, la secrétaire de l’association France Palestine Solidarité du Morbihan.
Ce 21 octobre, 14 jours après l’attaque du Hamas contre Israël, une quarantaine de personnes se sont retrouvées à Vannes. "La préfecture a interdit la manifestation en prétextant qu’il pourrait y avoir un trouble à l’ordre public… Cela fait 22 ans que l’on manifeste, il n’y a jamais eu aucun problème", martèle-t-elle.
Plusieurs militants interpellés
Un petit groupe de policiers s’approche, demande leurs papiers aux manifestants. "Le droit de manifester est un droit", rappelle Odile Le Normand et elle interroge : "on n’a pas le droit de se rassembler pour soutenir les femmes et les enfants qui sont sous les bombes ?"
Les policiers exigent le départ des manifestants. Évidemment, ils refusent. Odile Le Normand est emmenée au commissariat. Elle en est ressortie une heure plus tard. "Quand on arrête des militants, qu’on les met en garde à vue, c’est quand même très inquiétant", s'alarme-t-elle.
L'association appelle à un nouveau rassemblement mardi 24 à 18h place Glotin à Lorient. "Nous exigeons la libération immédiate de tous les civils pris en otage. Nous exigeons l’arrêt des opérations militaires contre la Bande de Gaza, dont les populations civiles sont et seront les principales victimes. Chaque victime civile israélienne comme palestinienne est une victime de trop. Chaque vie compte autant qu’une autre à nos yeux."
( avec I. Rettig et G. Raoult )