Certes, ce titre a été utilisé à l'occasion de la toute première édition, en 2012. Mais comme le festival "défricheur", qui met l'accent sur la scène locale, on ne change pas une formule qui gagne. L'édition 2015 est plus resserrée, mais compte toujours autant de pépites et de formats insolites.
Près de deux cent vélos, et autant de bipèdes, s'élancent à la suite d'une remorque abritant un vélo-radio. "Ça y est, vous êtes partis ?" demande l'animateur à Cédric Bouchu, l'instigateur d'Im From Rennes, installé dans un magnifique vespa-side car. En direct, l'émission de la radio associative locale, Canal B, accompagne le convoi. Destination inconnue, pour un "ride-in", un ciné concert en mode vélo.
Quelques coups de pédales plus tard, le public se retrouve, transi, aux Ateliers du Vent, au cœur d'un quartier en pleine transformation. Il est désormais question de bagnole sur-comprimée et de Kowalski, un ancien pilote ancien flic, qui doit rejoindre San Francisco en un temps record. Palm, groupe renno-vannetais, refait une bande son teintée de soul et de rock vrombissant, qui se marie parfaitement avec celle du film.
À l'amorce d'I'm From Rennes, 4ème édition, qui se déroule jusqu'au 26 septembre, nous sommes au cœur du sujet. Des groupes qui confirment leur talent, avec souvent un album récent, et des formats qui sortent des sentiers battus, ou qui confinent à l'intimité des retrouvailles.
"C'est aussi le manque de moyens" poursuit Cédric, "sur cette histoire de ride-in, c'est aussi parce qu'un drive-in ça coûte très cher, il faut un grand parking, un écran géant gonflable qui coûte un bras". Le manque de moyens, "ça nous oblige à rencontrer beaucoup de personnes, qui vont nous aider à trouver des idées".
"On essaie de travailler avec des associations, ici c'est la Petite Rennes pour encadrer la balade" complète Maxime Rezé, qui supervise cette soirée, "il y a aussi le lieu tenu secret, ça a bien buzzé pendant une semaine, pendant huit jours il y aura encore plein de surpises".
Des surprises dans des chapelles, dans le parc du Thabor, et, comme depuis le début, dans des appartements. Rien d'inédit, certes, mais des rendez-vous assumés, et qui se multiplient. Les nombreuses propositions de concerts, quasiment chaque semaine dans la ville, ont obligé également l'association à se creuser les méninges pour casser la routine des festivals à Rennes.
"C'est pour le public, pour le surprendre, mais c'est aussi pour les groupes qui jouent dans les salles de Rennes toute l'année" explique Cédric, qui programme Mermonte - l'un des fleurons de la scène rennaise ces dernières années dans un kiosque à musique en plein air.
Et les redites ? Elles aussi, assumées "il y en a, c'est sûr, mais ce sont des cycles de trois ou quatre ans que rythment les EP, les albums, c'est une façon de suivre les groupes". Dont certains restent à découvrir. "Fin janvier, on se demandait si on parviendrait à faire une programmation, et on se préparait à faire une édition plus ramassée" raconte Cédric, "au final, on se retrouve avec 49 éditions, comme l'année dernière".
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