C'est aujourd'hui un parc classé jardin "jardin de prestige" qui fait la fierté des Rennais. Le parc du Thabor, ses plantes de collection et ses arbres remarquables, reçoit chaque année un million et demi de visiteurs. Et dire qu'autrefois ce n'était qu'une friche.
Imaginez une friche de 6 hectares. Des terrains propriétés des moines bénédictins de Saint-Melaine. La municipalité les récupère. Nous sommes sous le Second Empire. Napoléon III lance la mode des jardins publics.
Il faut concevoir des lieux de promenade sains et hygiéniques pour la bourgeoisie de l'époque, pour contrecarrer les miasmes des habitations encore insalubres.
Rennes va céder à la mode et confier la réalisation d'un parc à l'architecte paysagiste Denis Bülher. Entre 1866 et 1868, il va concevoir selon ses plans un lieu de promenade très élaboré.
Situé sur une colline, d'où son nom biblique, le Thabor se divise en plusieurs parties.
En hauteur : le jardin à la française et ses décors de fleurs en mosaïque. En contrebas : un parc paysagé arboré. Denis Bülher y plantera des essences rares et exotiques (séquoias, tulipiers de Virginie, cèdres du Liban, gingko biloba), et plus loin un jardin botanique de collections où se découvrent des plantes herbacées rares et sa roseraie unique.
Entretenu comme un fleuron du patrimoine rennais, le Thabor fête cette année ses 150 ans.