Violences faites aux femmes. C'est quoi ce "violentomètre" mis en place par la Région Bretagne ?

Dans le cadre de la Journée internationale pour l'élimination des violences faites aux femmes, la région Bretagne diffuse, à partir d'aujourd'hui, un "violentomètre". Le constat est amer : les violences ont augmenté de façon significatives. La région ne compte pas s'arrêter là et souhaite s'engager à long terme

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À partir de ce vendredi 25 novembre, Journée internationale pour l'élimination des violences faites aux femmes, la région Bretagne lance un "violentomètre" dans le but de jeter une "lumière crue mais salutaire sur un fléau de société qui concerne toutes et tous, et ce, à tout âge".

"Malgré les moyens déployés pour répondre à l’urgence, les chiffres des violences sexistes et sexuelles restent alarmants. En Bretagne, comme ailleurs, ils ont augmenté de façon significative", déplore Loïg Chesnais-Girard, président de la Région Bretagne.

Un outil de prévention pour mesurer le degré de violence

Le "violentomètre" est un outil de prévention qui permet de mesurer le degré de violence dans un couple, à partir d'exemples concrets du quotidien. Son objectif est de sensibiliser, prévenir et informer. Il est "destiné à appeler à la vigilance et à rappeler la nécessité d’agir contre les violences sexistes et sexuelles, conjugales, intrafamiliales", précise la région dans son communiqué.

"L'outil a déjà montré son efficacité. Il peut également faire appel à des réflexions", ajoute Frédérique Pondemer, cheffe du pôle Egalité des droits et Innovations sociales à la Région, qui s'est retrouvée à devoir agir en urgence à la suite des confinements.

Le document diffusé, pour l'instant à 100 000 exemplaires papiers, se présente en deux pages. La première comprend l’instrument de mesures avec des gradations et des commentaires allant du vert au rouge. Sur la seconde, figurent des numéros d’urgence et des contacts de points d’écoute et d’information, par département, joignables 7 jours sur 7 et 24h sur 24.

Il a déjà été diffusé dans les lycées et les centres de formation ainsi que dans différentes institutions et associations bretonnes. Sur l'importance de la diffuser dans les établissements : "Quelque chose peut se jouer très tôt dans l'âge", estime Frédérique Pondemer

La Région veut s'engager à long terme

La région veut aller plus loin dans la lutte contre les violences sexistes, sexuelles et conjugales. Elle a sollicité "une meilleure lisibilité des modalités d’apprentissage relatives à la prévention des violences au sein des formations sanitaires et sociales". En plus de cela, la Région souhaite une plus forte dynamique contre le harcèlement et les violences sexistes et sexuelles dans l'enseignement supérieur et la recherche. Enfin, elle s'est engagée à "améliorer la sensibilisation des élu.es du Conseil régional contre cette atteinte à la dignité des femmes".

Nous Toutes s'était déjà emparé du "violentomètre"

L'année dernière, le collectif Nous Toutes, qui lutte pour dénoncer les violences sexistes et sexuelles, avait lancé une grande opération de sensibilisation aux violences faites aux femmes. Le "violentomètre" avait été imprimé sur les emballages de baguettes de pain dans les boulangeries. Cette action avait permis de toucher toutes les classes sociales et tous les âges.

Pour se le procurer, le "violentomètre" est disponible sur demande auprès de la Région (mission.egalite@bretagne.bzh) ou en téléchargement sur bretagne.bzh.

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