"Jusqu'à 25.000 euros de dégâts", ils avaient saccagé leur ancien collège : trois jeunes majeurs condamnés

Le tribunal correctionnel de Rennes a condamné ce mardi 8 octobre 2024 trois jeunes de Martigné-Ferchaud en Ille-et-Vilaine pour avoir dégradé leur ancien établissement scolaire. Ils avaient commis "entre 23 et 25.000 € de dégradations" dans leur collège en juin 2023.

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Les faits remontent à plus d'un an : le samedi 3 juin 2023, six jeunes s'étaient introduits en pleine nuit dans le collège privé Saint-Joseph de Martigné-Ferchaud, dans le sud-est de l'Ille-et-Vilaine. Alcoolisés, ces anciens collégiens s'en étaient pris aux casiers des élèves et avaient pénétré dans les salles de classe, cassant notamment ordinateurs, vidéo projecteurs et imprimante. 

C'est le directeur de l'établissement, qui avait lui-même découvert les dégâts, alerté par l'alarme intrusion qui s'était déclenchée à deux reprises. À son arrivée, des cahiers jonchaient le sol, ainsi qu'un vidéoprojecteur normalement accroché au plafond. Un extincteur avait été "entièrement vidé" dans une salle, et une porte "forcée" en cassant la poignée.

Des "produits dangereux" avaient aussi été renversés tandis que d'autres "manquaient"... Au total, le collège a évalué ses préjudices à une somme entre "23.000 et 25.000 €". Un montant qui reste à préciser, a expliqué ce mardi 8 octobre, l'avocat du collège devant le tribunal correctionnel de Rennes :  le montant définitif des dégâts "se réglant désormais entre les assureurs."

Revenir dans le collège "pour s'y balader"

À la barre ce mardi 8 octobre, trois de ces six jeunes : seuls les trois majeurs sont en effet renvoyés devant le tribunal correctionnel de Rennes. Les trois autres étant mineurs, ils ont d'ores et déjà été condamnés par le tribunal pour enfants (TPE) en février 2024.

Âgés de 19 à 23 ans, les trois jeunes habitants de la commune ont exprimé des "regrets" et dit "assumer" les conséquences de leurs "rigolades"Ils se rappellent avoir agi "sous le coup de l'alcool" et de "l'effet de groupe".   "On s'est suivis les uns les autres", se remémore l'un des trois majeurs.

L'un des anciens élèves aujourd'hui âgé de 20 ans, avait été immédiatement interpellé. D'autres avaient pu prendre la fuite, mais tous avaient été identifiés par la suite : ils avaient alors expliqué avoir "bu à l'étang avant de se promener" dans Martigné-Ferchaud et d'avoir l'idée de "revenir dans leur ancien collège pour s'y balader". Ils avaient en effet constaté qu'une  fenêtre était restée "ouverte"...

Mesurer les conséquences de cette virée nocturne

"Il faut qu'ils entendent les conséquences de cette virée nocturne, cette erreur de jeunesse. Tout est par terre, cassé, il y a des bris de verre", a insisté l'avocat du collège privé, Maître Pascal Robin. Le chef d'établissement avait d'ailleurs dû prendre sur "son temps personnel", avec les agents du collège, pour "nettoyer" leurs dégâts : c'était "choquant" pour les collégiens de retrouver leur établissement scolaire dans cet état.

"Le collège, c'est là où on grandit, là où on commence à prendre sa place dans la société... Porter atteinte à cela, c'est problématique sur le plan symbolique", a aussi grincé l'avocat de l'établissement scolaire.

Le procureur de la République avait en conséquence sollicité "une réponse globale aussi cohérente que possible" compte tenu des "écarts d'âge relativement limités" entre les six protagonistes du dossier. Il souhaitait aussi que cette audience reste "bien ancrée" dans leurs mémoires pour que "jamais plus ils ne se retrouvent dans cette situation".

Travail d'intérêt général, voire plus...

Le représentant du parquet de Rennes avait en conséquence requis "60 heures de travail d'intérêt général (TIG)" pour les deux plus jeunes, jamais condamnés. Il fallait toutefois tenir compte de la "première condamnation" inscrite au casier de l'un des prévenus, le plus âgé, pour une conduite en état d'ivresse, en lui infligeant 90 heures de TIG. 

Le tribunal correctionnel de Rennes a finalement condamné les trois à la même peine : ils devront accomplir deux semaines de travail d'intérêt général dans un délai de dix-huit mois. S'ils ne s'y pliaient pas, alors ils pourraient être condamnés à purger "quatre mois de prison".

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