Depuis le jeudi 13 juillet au soir, suite à des analyses révélant la présence de bactéries, l'administration pénitentiaire a décidé que l'eau n'était plus buvable à la prison des femmes de Rennes. Une situation qui pourrait durer plusieurs semaines. Un phénomène similaire à celui de fin 2022 où durant plusieurs semaines l'eau ne pouvait être bue dans ce même établissement.
"C'est avant tout une mesure de précaution" insiste au téléphone Anne-Sophie Cortinovis. "Des analyses ont démontré la présence de bactéries dans certaines canalisations de l'enceinte de la prison des femmes, avec des seuils qui frôlent avec les normes de potabilité" explique la cheffe de cabinet de la direction de l’administration pénitentiaire Ouest.
Jeudi 13 juillet au soir, suite aux résultats de ces analyses, la direction de l’administration pénitentiaire Ouest a donc décidé que l'eau du robinet ne devait plus être bue et a procédé à la distribution de bouteilles d'eau.
Cette mesure concerne plus de 200 détenus (des femmes et des hommes du quartier de semi-liberté) ainsi que tous les personnels de la prison et les salariés de direction de l’administration pénitentiaire Ouest, soit 250 personnes.
Une mesure qui pourrait durer plusieurs semaines
Avant un retour à une consommation de l'eau dans l'établissement, "il va certainement falloir attendre plusieurs semaines, le temps que les analyses poussées et les mises en culture de ces bactéries livrent leurs résultats" explique Anne-Sophie Cortinovis.
"Seule la consommation est interdite, les détenues peuvent toujours avoir accès pour le moment aux douches" tient à préciser la direction.
Quant à la question de savoir si la vétusté du bâtiment datant de la fin du 19e siècle pourrait être à l'origine de ces taux hors norme, "rien ne le prouve, même s'il est vrai que certaines canalisations sont réellement vétustes. Mais il y a d'autres facteurs. Des réseaux de distribution différents selon les bâtiments et depuis plusieurs mois, la prison est entourée de multiples travaux" tient à nous préciser Anne-Sophie Cortinovis.
Un épisode similaire fin 2022
En novembre 2022, une interdiction de boire l'eau et de se doucher avait déjà été prise par l'administration pénitentiaire dans cette même prison. Un problème qui avait duré plus d'un mois comme le rappelle Ouest-France. De la légionelle avait été détectée dans les circuits d'eau chaude.
En ce mois de juillet, l'administration affirme prendre toutes les mesures pour un retour à la normale au plus vite.