La rave-party qui a débuté vendredi soir (27 mai) se poursuivait encore ce dimanche midi (29 mai) mais les rangs sont de plus en plus clairsemés. Elle a réuni jusqu’à mille teuffers dans la nuit de samedi à dimanche. Une fête sans accroc mais certains habitants s’interrogent. C'est la 3ème rave-party en un mois sur la commune.
Ce dimanche matin dans le bourg de Laillé, on n’entendait pas le boom-boom de la fête. La rave-party se déroule à distance du village. Pourtant, dans la file d’attente de la boulangerie, cette nouvelle fête revenait dans les conversations.
Il faut dire que certains habitants doivent subir le bruit, à n’importe quelle heure de la nuit et de la journée. Ce rassemblement, qui s'accompagne d'enceintes puissantes, se fait entendre dans un large périmètre à la ronde.
Des riverains exténués
Certains riverains ne comprennent pas, d’autant que c'est la troisième rave-party en un mois sur la commune. La municipalité avait pris en amont un arrêté pour interdire de tels rassemblements festifs sans autorisation, mais les gendarmes se contentent de contrôler, sans intervenir, n'ayant pas reçu d'ordre de la préfecture.
"Si c’est une fois tous les six mois, ce ne serait pas gênant. David, riverain de la teuf et jeune papa, essaie de se montrer compréhensif mais il est exténué. Pourquoi ne pas faire ça la journée, plutôt que la nuit ? Il y a des solutions à trouver pour que tout le monde s’y retrouve. Là c’est devenu contraignant. On est beaucoup à avoir des enfants en bas-âge et ça commence à être perturbant".
Aux autorités de trouver des lieux pour qu’ils puissent faire leur soirée et que tout le monde s’y retrouve. Et pas toujours au même endroit pour que ce ne soit pas les mêmes riverains qui soient touchés à chaque fois.
David, habitant de Laillé
Des teuffer qui veulent juste « faire la fête »
Les teuffers répliquent qu’ils ne sont pas là pour « emmerder » les voisins. Qu’ils viennent de tous les horizons, postiers, travailleurs sociaux gamins du village attirés par la musique. Et qu’ils ont besoin de faire la fête.
Il y a eu le COVID, on a été bloqué longtemps. Puis on n’a pas forcément tous envie d’aller en boîte de nuit, de payer des centaines d’euros pour aller dans un festoche. Là, on fait notre teuf ensemble.
Un teuffer
Beaucoup réclament des terrains pour faire la fête sans gêner les autres
Une rave qui s'achève... en attendant la suivante
Ce dimanche midi, les rangs étaient de plus en plus clairsemés devant les murs d’enceinte. La rave-party du week-end touche à sa fin. Certains redoutent la prochaine, d’autres la préparent déjà. A Laillé ou ailleurs.