Le géant laitier Lactalis a annoncé lundi un bond de 32% du prix du lait payé à des éleveurs et a dans la foulée réclamé à la grande distribution une hausse du prix de vente de ses produits.
Le propriétaire des marques Lactel, Président ou Roquefort Société, dont le siège social est basé à Laval (Mayenne) a indiqué avoir trouvé avec l'Unell (Union nationale des éleveurs livreurs Lactalis) "un accord sur le prix du lait payé aux producteurs partenaires approchant les 500 euros/1 000 litres en hausse de 32% par rapport à la même période en 2021", pour le quatrième trimestre. "Ce prix s'établit à 490 euros toutes primes et qualités confondues", précise dans un communiqué le groupe, qui souligne que la hausse va au-delà de l'évolution des coûts de production des producteurs (18%). Cela concerne près de 8 000 exploitations au global, dont 3 650 pour la Bretagne et les Pays-de-la-Loire (production de lait conventionnel, hors Bio & AOP)
Refléter l'explosion des coûts de production
Lactalis, en pleines négociations avec les supermarchés, réclame par ailleurs "de nouvelles et nécessaires revalorisations tarifaires de nos produits laitiers" pour refléter l'explosion des coûts de production industrielle (transport, énergie, emballage). L'entreprise fait valoir que ses charges en France ont augmenté de 18% en 2022. "L'année 2023 s'annonce encore plus difficile, en particulier sur le sujet de l'énergie sur lequel le groupe anticipe un quasi doublement de sa facture à plus de un milliard d'euros", note Lactalis.
Un appel du gouvernement pour augmenter les prix
Début septembre, le gouvernement avait appelé les enseignes de la grande distribution à accepter, dans le cadre des négociations avec les industriels de l'agroalimentaire, les hausses de tarifs demandées par les producteurs.
Lactalis compte 85.000 employés dans 84 pays, 266 sites de production dans 51 pays pour un chiffre d'affaires de 20 milliards d'euros, selon les chiffres figurant sur son site internet.