Le Gall, Le Goff, mais que signifie votre nom de famille ? Surfant sur la tendance "généalogie" un site propose de le découvrir

Depuis plusieurs années, les sites spécialisés sur la généalogie fleurissent sur internet. MyHeritage, Filae, FamilySearch, certains semblent tirer leur épingle du jeu comme Geneanet, leader sur le secteur. En Bretagne, les recherches sur les noms de famille restent une tradition selon quelques spécialistes.

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D’où vient notre nom de famille ? Cette question, presque tout le monde se la pose. Au fil des ans, des sites spécialisés sur la généalogie ont fait leur apparition. Parmi eux : Geneanet, n°1 mondial dans le secteur, créé en 1996. "C’est un site très utilisé, apprécié, comme beaucoup d’autres, par les Bretons. En Bretagne, il y a une culture, une tradition concernant la généalogie", explique Michel Durose, président du centre généalogique du Finistère.

Rechercher son nom dans le moteur de recherche fait des adeptes dans notre région, mais aussi partout dans l’Hexagone. "Ça fait partie des passe-temps, je vous l’assure", martèle Michel Durose. Plus de 10 millions de Français ont déjà effectué des travaux de recherches sur leurs ancêtres.

Les noms de famille étaient à "l’origine des surnoms, souvent explicites quant à la qualification de celui qui le portait : qui était son père, l’endroit où il habitait, s’il avait une particularité physique, quel métier il exerçait", expliquent les services de Geneanet, qui compte plus de 120 000 patronymes référencés.

Petit florilège des noms bretons parmi les plus portés dans la région :

 

  • Le Goff : nom breton correspondant au métier de forgeron

  • Le Gall : très fréquent dans le Finistère. On considère en général qu'il désigne les Français, vivant en Bretagne, mais ne parlant pas le breton ! Un étranger dans la région

  • Martin : en référence à Saint-Martin, évêque de Tours et partageur de manteaux. Il évangélisa la Gaule au IVe siècle, et fut considéré par les populations médiévales comme le symbole de la victoire du christianisme sur les traditions païennes.

  • Thomas : nom de baptême popularisé par l'un des apôtres. Son origine est un nom hébreu emprunté à l’araméen, dont la traduction grecque est Didymos (= jumeau)

 

  • Le Cossec : nom du pays bigouden, qui viendrait de coss, "machine à dévider du fil"

  • Le Tutour : dérivé de l'ancien français tuteur

  • Le Quilliec : le coq

  • Le Run / Le Rhun : le tertre

  • Le Floc'h : écuyer, damoiseau, jeune galant

  • Le Guen : blanc, soit blanc de cheveux, ou sacré, béni

  • Guenadou : désirable

 

Geneanet rappelle quand même que l’orthographe a évolué au cours du temps. "Ainsi, le patronyme Douillet pouvait également être écrit Doillet, Douiet, Douilet, Douillée, Douillet, Douliez, Douyet, Doulliez, etc. dans les registres. Ainsi, si deux personnes portent un nom de famille légèrement différent, peut-être sont-elles de la même famille ?".

À LIRE : Savoir que ses ancêtres étaient des esclaves ne laisse pas indifférent ". Quand un atelier généalogie permet de reconstruire son identité.

Le site propose également une carte de répartition des patronymes. L’idée est de déterminer si le nom était fréquent ou au contraire très localisé grâce aux zones de chaleur plus ou moins foncées.

"Il faut néanmoins faire attention à ce genre de site", prévient Michel Durose. "C’est un site collaboratif, contributif, c’est-à-dire que tout le monde peut écrire tout et n’importe quoi. Où est la vérité là-dedans ? Il faut faire attention et vérifier tout par soi-même dans les mairies ou autre".

Son centre de généalogie a fêté ses quarante ans cette année. L’occasion pour lui de rappeler que le Finistère par exemple est le premier département français en termes d’abonnés sur son site. "Le mieux est de venir nous voir. Nous avons 11,5 millions d'actes, il faut en profiter".

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