Le spécialiste de l'homéopathie Boiron, confronté à une baisse d'activité après le déremboursement de ses produits par la Sécurité sociale, va assembler et distribuer des autotests du Covid-19: l'entreprise bretonne NG Biotech va les fournir.
Le spécialiste de l'homéopathie Boiron, confronté à une baisse d'activité après le déremboursement de ses produits par la Sécurité sociale, va assembler et distribuer des autotests du Covid-19.
Les premiers autotests distribués par Boiron seront ceux de la petite société familiale bretonne NG Biotech, basée à Guipry-Messac, près de Rennes. Ils sont encore en cours d'homologation mais l'obtention d'une autorisation de commercialisation n'est,qu'une question "de jours ou de semaines"selon la directrice générale de Boiron, Valérie Poinsot.
"On va les aider à assembler les tests, à les mettre en boîte, à prendre les commandes avec nos propres forces commerciales. Ensuite, nous allons les stocker et les livrer en pharmacie dans toute l'Europe", a expliqué Mme Poinsot. Boiron a commencé à prendre des commandes il y a trois jours.
Rien qu'au niveau industriel, l'opération devrait mobiliser "plusieurs dizaines de salariés". "C'est une opération relativement transformante pour notre entreprise qui a vécu des difficultés ces dernier mois", a ajouté Mme Poinsot en référence aux suppressions d'emplois auxquelles le groupe a dû procéder.
D'autres types de test seront commercialisés "très prochainement", selon un communiqué du groupe.
"Ce n'est pas un coup médiatique ou commercial. C'est une initiative qui s'inscrit parfaitement dans notre ADN" tourné vers la pharmacie et la santé, a ajouté la dirigeante.
Diversification face à une baisse d'activité
Ces derniers mois, Boiron a multiplié les initiatives, en se lançant sur de nouveaux métiers pour compenser sa baisse d'activité: les extraits de plantes, les probiotiques, les compléments alimentaires à base de polyphénols (tanins), le cannabis à usage médical. Le groupe a aussi lancé de nouvelles spécialités homéopathiques, contre l'arthrose, la colique du nourrisson ou les maux de gorge.
Le plan social engagé pour faire face à la réduction de l'activité du groupe, initialement chiffré à 646 emplois, a finalement été réduit à 566 postes.