L'usine PSA La Janais, implantée sur la commune de Chartres-de-Bretagne, a fêté ses 50 ans en 2011. Retour sur quelques chiffres qui font de ce site, aujourd'hui en déclin, un pôle majeur de l'économie bretonne.
5600
C'est le nombre de salariés que compte aujourd'hui l'usine de La Janais. Cet effectif la place en 4ème position des usines françaises d'assemblages du groupe automobile.
En 2005, La Janais était dans le trio de tête du groupe : derrière le site historique de Sochaux et l'usine de Mulhouse.
À l'ouverture de l'usine, en 1961, ce sont près de 12 000 personnes qui étaient à l'œuvre quotidiennement sur les deux sites du groupe : La Janais et La Barre Thomas. Jusqu'en 1999, l'établissement de La Barre Thomas, situé dans la zone industrielle de la Route de Lorient et spécialisé dans la confection de pièces en caoutchouc, était la propriété du groupe automobile. Aujourd'hui, après avoir connu plusieurs propriétaires, l'établissement appartient au groupe américain Cooper Standard. Il reste étroitement lié au site de La Janais et emploie un peu moins d'un millier de personnes.
Ces dernières années, PSA La Janais a été confrontée à de nombreuses réductions de postes. Divisant de moitié le volume des effectifs en cinq ans. En 2007, 2008, et 2009, un plan de départs volontaires avait été mis en œuvre. Entraînant la suppression de 2 000 postes. À l'origine de la restructuration ? Le plan « Rennes 2010 ». Avec pour objectif une réduction de l'outil de production : de 400 000 - jamais atteint- à 220 000 voitures par an. Cette réorganisation de l'activité avait même contraint la direction à céder 30 % de la superficie du site.
185 000
C'est le nombre total de voitures qui sont sorties des lignes de La Janais en 2011. Des résultats meilleurs que l'année précédente (118 000) mais encore bien loin du record atteint en 2005. Les ateliers bretons avaient fourni près de 340 000 véhicules. À cette époque, l'usine de Rennes assemblait la Peugeot 407, la Citroën C5, ainsi que la C6. Remplacées, aujourd'hui, par la 508 et la deuxième version de la C5.Du côté des prévisions, l'année en cours ne devrait pas être flamboyante avec une nouvelle diminution des volumes. En juillet 2012, la direction tablait sur une production totale pour 2013 de 134 000 véhicules – 97 000 pour la 508 et 37 000 pour la C5.
900
C'est le nombre de Citroën C6 vendues en 2011. Un chiffre extrêmement faible comparé à l'objectif initial fixé par PSA de 20 000 véhicules par an. Lancé en 2005, ce modèle se voulait la vitrine du haut-de-gamme de la marque aux chevrons. Son prix : 55 000 €. Mais sur un marché dominé par les fabricants allemands, la limousine française n'a jamais convaincu. Le 23 384ème et dernier exemplaire a été fabriqué le 19 décembre 2012 à La Janais.240 hectares
C'est la surface du site de La Janais. Un espace considérable équivalent à 330 terrains de football. Cela représente aussi un quart de la commune de Chartres-de-Bretagne où est située l'usine automobile. Pourtant, en 2008, la surface était encore plus importante: le site était composé de 720 000m² de bâtiments couverts, contre 530 000 aujourd'hui. Une diminution de 30 % de l'espace afin de limiter les déplacements et de gagner en logistique. Cette mesure s'inscrivait dans le plan « Rennes 2010 ».
12 millions
C'est environ le nombre de véhicules sortis de l'usine de La Janais depuis sa création. Le cap des dix millions a été franchi en 2003. La Citroën GS est la voiture la plus produite de toute l'histoire du site : plus de deux millions exemplaires durant les années 70. Juste derrière, la mythique BX de la marque aux chevrons est, elle, fabriquée à un peu moins de deux millions d'unités pendant les année 1980. Depuis 1993, aucun modèle, assemblé dans les ateliers bretons, n'a dépassé la barre du million d'exemplaires.