Dès ce dimanche 2 juillet, la Bretagne se rapprochera de Paris en mettant Rennes à 1h25 de TGV. Un gain de temps que les entreprises rennaises voient du meilleur oeil. Mais l'effet LGV sera-t-il bien réel au-delà de l'agglomération rennaise?
"Passez à l'Ouest". Voila le message que la Région Bretagne a lancé dès mars dernier en lien avec les collectivités bretonnes afin de renforcer l'attractivité de la région. Une campagne de pub avec pour objectif de "séduire et attirer investisseurs, start-upers, familles, étudiants et touristes" comme l'indiquait la région.Plusieurs impacts économiques
Dans une étude, la CCI (Chambre de commerce et d'industrie) de Bretagne a identifié de multiples retombées économiques à l'arrivée de la LGV en Bretagne.La première est celle issue du chantier en lui-même. Selon les données de l’Observatoire socio-économique de la LGV Bretagne Pays de la Loire créé par Eiffage, le chantier a généré plus d’un milliard d’euros hors taxe de travaux de génie civil et équipements ferroviaires, dont 18% pour les entreprises bretonnes.
Le second impact est de l'ordre de la compétitivité des entreprises qui en se rapprochant du bassin d'activité parisien s'ouvrent de nouveaux horizons et de nouveaux marchés européens. Les entreprises bretonnes verront les déplacements de leurs salariés facilités grâce au gain de temps (45 minutes en moyenne) et aux cadences horaires augmentées des trains.
Si la Bretagne est déjà attractive, elle sera maintenant plus facilement accessible. Étant plus proche et plus facile à atteindre, certaines entreprises auront plus de facilités à faire venir des futurs collaborateurs dans les domaines de l'enseignement, de la formation et de la recherche.
Autre impact attendue de cette LGV, une plus grande visibilité de la région lui donnant une nouvelle envergure, attirant l’attention et l’intérêt des investisseurs. Que ce soit à Rennes Métropole qui devrait se tailler la part du lion dans les investissements d'entreprises ou à Quimper (à 3h30 de Paris), les attentes en la matière sont énormes.
"Il y aura en Bretagne un avant et un après LGV, qui va profondément changer le regard des uns et des autres sur notre région" indiquait Jean-Yves Le Drian, l'ancien président de la région qui a porté le projet plus de 12 ans.
Le club TGV Bretagne a fait peindre une fresque géante sur les murs de la bonneterie historique Armor Lux le long de la voie ferré Paris-Quimper à l'approche de la la nouvelle LGV.
/ Intervenant : Jean-Guy Le Floch, PDG Armor Lux
Un nouvel élan touristique
Le gain de temps offert par la LGV entre Paris et la Bretagne renforce l’attractivité de la région pour le tourisme de courts séjours. Une clientèle supplémentaire, pour laquelle de nouveaux services devront être développés. Le tourisme d'affaire pourrait prendre un nouvel élan.Ainsi à Lorient (Morbihan), le nombre annuel de voyageurs devrait passer de 1,5 million aujourd’hui à 2,5 millions en 2020. Une aubaine pour les professionnels du tourisme qui espèrent profiter de cette manne.
LGV : quelles retombées économiques pour la Bretagne ?