Les trois matches entre Bastia et Rennes de la saison passée, tous remportés par le Sporting et émaillés de polémiques sur "le contexte" corse, épicent les retrouvailles entre les deux clubs, ce samedi pour la 1re journée de Ligue 1.
Un lourd passif. Les supporteurs ont ironiquement rebaptisé leur club "Sporting Contexte Bastia" l'an passé après la sortie au vitriol du président rennais, René Ruello, évoquant la "peur" des arbitres à Furiani et "le problème de Bastia", "que personne ne veut régler", au lendemain d'une défaite en Coupe de la Ligue (3-1), en janvier.
"Stupéfait" et en "colère", le SC Bastia avait crié à la "cabale"... puis avait assuré son maintien en gagnant à Rennes au mois de mai (1-0), à dix contre onze, après avoir été copieusement dominé. Dans les vestiaires les joueurs corses fêtaient ce succès en chantant: "Le contexte! Le contexte!".
A l'aube de la nouvelle saison, les deux camps font baisser la pression, bien aidés par l'absence de Paul-Georges Ntep, blessé et suspendu, au coeur de la tempête à Furiani l'an dernier. L'international français d'origine camerounaise avait refusé d'aller tirer un corner après une altercation avec les supporteurs.
Ben, on râle
Lors du match de fin de saison à Rennes, Ntep avait manqué un penalty, et les Rouge et Noir s'étaient vu refuser un but apparemment valable de Ola Toivonen.
Les retrouvailles ne constituent "absolument pas un match particulier, assure le Bastiais Yannick Cahuzac. Il n'y a aucune animosité ou sentiment de revanche".
C'est une nouvelle saison, un nouveau match.
Mais le milieu corse rappelle tout de même que "l'an passé nous nous sommes imposés trois fois en trois matches face à eux. A Rennes, nous avons joué dans des conditions difficiles et à dix plus d'une mi-temps, et pourtant nous avons gagné malgré +le contexte+".L'entraîneur rennais Philippe Montanier aussi a dédramatisé l'avant-match. Il a juste parlé de "circonstances défavorables qui étaient plus dues, selon nous, à l'arbitrage" lors de la saison passée.
"Il y a eu des arbitrages corrects aussi à Furiani, a assuré le coach breton, mais on peut tomber sur des matches des fois où l'arbitre est moins bon en notre faveur, on est content et on dit rien. Et puis des fois c'est en notre défaveur et quand c'est comme ça, ben on râle".