En tête de sa poule, l'équipe de France féminine de football pourrait valider son billet pour le dernier carré de la Ligue des Nations, ce vendredi, à Rennes, face à l'Autriche, dans un Roazhon Park qui affichera complet. Plus de 26 000 spectateurs sont attendus pour soutenir les bleues.
Avec trois points d'avance sur leur adversaire à deux matches de la fin de la poule, la France va disputer "un quart de finale", a commenté le sélectionneur Hervé Renard, en espérant s'offrir un déplacement sans enjeu sportif, mardi, au Portugal, pour la dernière journée.
Pour cela, il leur faudra ne pas perdre contre les Autrichiennes qui ont confirmé leurs progrès sur la scène continentale, mais déjà dominées (1-0) chez elles, fin septembre.
Pour Renard, hors de question de faire des calculs ou de se relâcher face à une équipe qui n'aura rien à perdre. "Quand on les a jouées en Autriche, ça a été un match tout sauf facile. Attention à leur force sur les coups de pied arrêtés", a notamment mentionné le coach.
"Elles n'ont pas beaucoup d'alternatives pour pouvoir finir à la première place de ce groupe, donc on sait à quoi s'attendre, on sait quelle sera l'opposition de demain. On est prêts et prévenus", a-t-il assuré.
L'attaquante bretonne des Bleues, Eugénie Le Sommer (34 ans, 187 sélections) entend, elle aussi, terminer le travail et avec la manière dès vendredi. "On le prend comme un match décisif. Bien sûr qu'on sait qu'il y a le Portugal derrière, mais si on peut se qualifier dès demain, on le fera", a-t-elle affirmé.
Un retour aux sources pour la Morbihannaise passée par le Pôle Espoirs féminin de Rennes. "Ça fait toujours plaisir. C’est forcément un bon moment pour moi et je suis contente de retrouver le public breton. On est toujours très bien accueillie ici donc contente de revenir".
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"Une revanche à prendre sur le destin"
Qualifiée d'office pour les Jeux olympiques de Paris, la France n'a pas la pression de finir parmi les deux nations européennes qui accéderont au tournoi olympique via la Ligue des nations. Pour autant, Hervé Renard refuse de banaliser cette compétition.
"On n'a pas tout le temps l'occasion d'aller disputer un dernier carré. On sait de quoi on parle, on en a raté un de peu il y a quelques mois (au Mondial). Donc c'est quelque part, pour nous, une sorte de revanche à prendre sur le destin", a-t-il aussi estimé.
Vendredi soir, il aura un groupe entièrement à disposition, dont deux revenantes: l'attaquante du Paris SG Marie-Antoinette Katoto, absente sur blessure au Mondial, et Kenz Dali, la milieu d'Aston Villa, qui s'était blessée lors du quart de finale perdu contre l'Australie.
Les joueuses comptent sur le soutien du public breton
Avec un stade à guichets fermés, les joueuses pourront compter sur le soutien du public breton qui répond souvent présent lors des rendez-vous internationaux féminins de football, ces dernières années comme en 2019 lors du match de poule joué à Rennes pendant la coupe du monde de Football. "Là, c'est un match de qualification. C’est encore plus beau d’avoir ce stade à guichets fermés et j’espère vraiment que le public va nous pousser et qu’ils vont nous aider à aller chercher cette qualif", confie Eugénie Le Sommer.
"𝘑𝘦 𝘱𝘦𝘯𝘴𝘦 𝘲𝘶'𝘪𝘭𝘴 𝘷𝘰𝘯𝘵 𝘯𝘰𝘶𝘴 𝘱𝘰𝘶𝘴𝘴𝘦𝘳 𝘦𝘵 𝘲𝘶'𝘪𝘭𝘴 𝘴𝘦𝘳𝘰𝘯𝘵 𝘥𝘦𝘳𝘳𝘪𝘦̀𝘳𝘦 𝘯𝘰𝘶𝘴" @ELS_9_FRANCE nous parle du public breton 💬
— Equipe de France Féminine (@equipedefranceF) November 30, 2023
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"J'ai souvenir qu'à chaque fois que je jouais en Bretagne il y avait du monde. Les Bretons, pour le coup, sont vraiment derrière leur équipe féminine, on les remercie", a confié à l'AFP la milieu de terrain Kenza Dali. "Ça fait du bien c'est important. Moi je le vis au quotidien en Angleterre, on joue pour ça au foot. Personne ne veut jouer dans un stade vide avec un maillot bleu", a ajouté la joueuse des Villans (32 ans).
Le début de la rencontre est prévu à 21h10.