Manifestation anti drag-queens: délibéré attendu après le procès d'un militant d'extrême droite

Le tribunal correctionnel de Rennes rend ce 9 octobre sa décision dans le procès d'un militant d'extrême-droite. En mai dernier, avec une quinzaine d'autres individus, il avait perturbé un atelier de lecture pour enfants réalisé par des drag-queens à Saint-Senoux en Ille et Vilaine .

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Un mois après le procès d'un militant d'extrême droite, le délibéré du tribunal correctionnel de Rennes est rendu ce 9 octobre. Le mis en cause est poursuivi pour injure publique et provocation publique à la haine en raison de l'orientation sexuelle et de l'identité de genre.

A l'issue des débats contradictoires, le Procureur de la République de Rennes avait requis six mois de prison ferme et trois années d'interdiction de manifestation.

Les faits s'étaient déroulés le 15 mai 2023 à Saint-Senoux en Ille-et-Viliane. Un atelier de lecture pour enfants avait été mis en place par la mairie à la bibliothèque de la commune et réalisé par des drag-queens. Pour le maire, il s'agissait d'un programme d’action pour parler notamment d’égalité entre filles et garçons, femmes et hommes.

Une action-éclair de quelques minutes

Un atelier de lecture perturbé par une petite vingtaine d'individus vétus de noir et cagoulés. Sur une banderolle, le slogan "A nos enfants, inculquez nos racines, n'imposez pas les drag queens".

Lors du procès qui s'est tenu il y a un mois, à la barre, un seul prévenu, âgé de 24 ans connu des milieux d'extrême droite. Un étudiant de l'école de Sciences Po Rennes et l'une des figures du mouvement "Action Française" dans la capitale bretonne. Il est le seul à avoir été identifié à l'occasion de cette opération-éclair qui n'a duré que quelques minutes.

Face au juge, il confirme avoir lu au mégaphone un tract denonçant "des délires décadents" sans compter des propos homophobes évoquant des slogans comme "LBGT dégénérés."

De leurs côtés, les parties civiles avaient dénoncé cette action "haineuse". De nombreux élus bretons avaient pour leur part "mis en cause le Rassemblement National d'Ille et Vilaine".

Le délibéré du tribunal correctionnel sera rendu à 14 heures ce 9 octobre.

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