Le cinquième concours des meilleurs produits cidricoles bretons était organisé à l'écomusée du Pays de Rennes, l'occasion de rappeler que le cidre peut être un produit toujours plus raffiné.
150 cidres. Les membres du jury, une trentaine de personnes, avaient fort à goûter et à déguster pendant le concours régional des cidres bretons. Après Nantes, Dinan, Quimper et Auray l'an passé, le concours faisait étape à l'Écomusée de Rennes. 17 catégories ont permis de déterminer les meilleurs produits : cidres fermiers, artisanaux, cidres de grande maison, jus de pomme tranquille ou pétillant...
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Une filière en difficulté
La Bretagne fournit 47 % du cidre en France. Sauf que dans l’ensemble, la filière ne va pas très bien. Historiquement, les consommateurs de cidre se trouvaient dans les trois régions cidricoles : Bretagne, Normandie, Pays-de-la-Loire. Puis, il y a eu un lent déclin de la consommation, au profit d’autres boissons, entraînant une baisse de la production. Presque un tiers en moins en Bretagne ces quatre dernières années.
Désormais, ce sont les producteurs fermiers qui s’en sortent le mieux, c’est-à-dire ceux qui produisent eux-mêmes leurs pommes pour faire du cidre (et qui le vendent aux crêperies et dans les magasins type bio). À distinguer du cidre "artisanal", où le cidrier achète des pommes à ses voisins pour produire. Et à distinguer du cidre industriel, fabriqué par deux grosses coopératives, Agrial et Val de Rance, un cidre-là qui s’en sort moins bien.
En chiffres
37 000 tonnes de pommes récoltées en Bretagne
250 000 hl de cidres IGP soit 3,3 millions de bouteilles
500 emplois : 2 coopératives, 15 artisans et 55 producteurs fermiers