En septembre 2004, une étudiante brestoise, Lucie Beydon, avait été tuée de 21 coups de couteau à son domicile de Rennes. Lundi, plus de 10 ans après les faits, un suspect est en garde à vue à Rennes. Son ADN correspondrait à celui prélevé sur des coussins de la victime.
Lundi après-midi, un suspect a été placé en garde à vue à Rennes pour le meurtre de Lucie Beydon. Il s'agirait d'un détenu de la prison d'Argentan, originaire de Saint-Brieuc. Dans la nuit du 3 au 4 septembre 2004, cette jeune étudiante de 20 ans avait été tuée de 21 coups de couteau. L'auteur du meurtre n'a jusqu'à présent jamais été retrouvé.
Un mystère de plus de 10 ans
Le dimanche 5 septembre 2004 au soir, les pompiers découvraient le corps de Lucie Beydon dans son appartement. L'étudiante de 20 ans gisait à terre, atteinte de 21 coups de couteau portés dans la région du coeur. Originaire de Brest, elle venait d'emménager dans son appartement, au 3e étage d’un petit immeuble du centre-ville de Rennes. Dans le logement, pas de trace de lutte. Pendant des années, les enquêteurs ont cherché à percer le mystère de ce meurtre. Seuls des coussins tachés de sang provenant de l’appartement de la victime avaient été découverts dans un parc à proximité. Des traces ADN y avaient été prélevés.Confondu par son ADN
Le suspect, un toxicomane originaire de Saint-Brieuc, a été condamné à trois ans de prison ferme pour une cinquantaine de cambriolages commis dans des commerces de la région de Rennes. Selon France Bleu Armorique, il faisait déjà partie de la liste d'une vingtaine de suspects, il y a 10 ans. Mais rien n'avait alors permis aux enquêteurs de le mettre en cause. L'ADN retrouvé sur les coussins il y a plus de 10 ans correspondrait à celui de ce détenu incarcéré à la prison d'Argentan depuis avril 2013.La séquence ADN prélevée à l'époque sur les coussins était incomplète. Les avancées technologiques auraient permis de confondre le suspect.
Dans le reportage qui suit, réalisé un an après le meurtre, il est précisé que les investigations sur cette affaire marquaient le pas. Il apparaissait que l'ADN retrouvé pourrait un jour parler et permettre d'interpeller un suspect, ce qui pourrait être le cas aujourd'hui.
durée de la vidéo : 00h01mn49s
Date du reportage : 5/09/2005\
Intervenants : Catherine Denis, procureur adjoint de Rennes - Simon Aubin, avocat d'un prévenu incarcéré plusieurs jours \
/ Reportage : E. Quéno - T. Bouilly
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