Des responsables régionaux de l'ASN étaient à Rennes ce mardi pour faire le point sur "l'état de la sûreté nucléaire et de la radioprotection en 2016 dans la région Bretagne". Ainsi que sur le démantèlement du site de Brennilis, amorcé en 1985. L'état dans la région est "globalement satisfaisant".
"Au regard des résultats de son action de contrôle, et notamment des 44 inspections qu’elle a réalisées en 2016, l'ASN considère que le niveau de la sûreté nucléaire et de la radioprotection en région Bretagne reste globalement satisfaisant", indique l'Agence de Sûreté Nucléaire dans un communiqué.
Ce mardi, l'ASN dressait un état des lieux de la radiosécurité dans la région. En 2014 déjà, elle se félicitait de mêmes résultats "satisfaisants". La tendance se confirme donc, avec cependant 19 contrôles de moins qu'en 2014 réalisés par l'Agence.
Le point sur le démantèlement du site de Brennilis
Si l'ASN se félicite d'un bon bilan 2016, il reste cependant un point noir : la centrale nucléaire de Brennilis. En plein coeur des Monts d'Arrée, le site breton a fonctionné 18 ans seulement. Son démantèlement partiel, amorcé en 1997, n'en finit plus.La fin du processus est fixée à fin juillet 2018. Mais le bloc réacteur est toujours en place, et le traitement des déchets nucléaires est toujours complexe. Le chantier a déjà coûté 500 millions d'euros, soit 20 fois plus que son budget initial.
Selon l'Agence, le niveau de sûreté du site reste cependant également "globalement satisfaisant".
Pour ce qui est du calendrier, EDF a jusqu'à fin juillet 2018 pour déposer un nouveau dossier pour le démantèlement complet du site de Brennilis. Deux dossiers ont déjà été présentés par le passé, chacun ayant été refusés par l'ASN.
"Ce dossier doit être instruit par l'ASN avant que soit délivrée l'autorisation de démantèlement complet", a précisé à l'AFP Hélène Héron, cheffe de la division de Caen de
l'ASN. "Ça ne sera pas une instruction de trois mois, [...] ça se compte plutôt en années".
"Le démantèlement complet est encore plus complexe : on arrive vers des zones plus sensibles, plus irradiantes qui nécessitent une préparation plus importante", a-t-elle déclaré.
Rappelons que la France s'est fixé l'objectif de réduire de 50% la part du nucléaire d'ici 2025. La doyenne des centrales en activité, située à Fessenheim dans le Haut-Rhin, devrait fermer en 2018, aux côtés du site breton de Brennilis.
► Revoir le reportage de Gilles Le Morvan et Lionel Bonis :
► Retour en images sur l'histoire de la centrale nucléaire de Brennilis :