La ville de Rennes est candidate pour une expérimentation de la police de sécurité du quotidien annoncée le 18 octobre mercredi dernier. Le quartier de Maurepas serait concerné.
Ce mercredi, Emmanuel Macron a annoncé la mise en place de la "police de sécurité du quotidien". Il s'agit d'une nouvelle mouture, même si Emmanuel Macron lui-même s'en défend, de la police de proximité mise en place en 1998 par Lionel Jospin puis supprimée par Nicolas Sarkozy, alors locataire de la place Beauvau.Après avoir vivement critiqué le gouvernement après l'annonce de la baisse des APL, Rennes semble préférer cette proposition du gouvernement. La Ville est candidate pour une expérimentation de ce dispositif. "La maire a écrit au ministre de l'Intérieur le 1er septembre dernier", déclare Hubert Chardonnet, adjoint au maire en charge de la sécurité. Cette candidature se fait "en lien avec la préfecture et les services de police qui soutiennent tous ce dossier".
Poursuivre un dispositif déjà existant à Rennes
Il s'agit de "continuer à développer sur la ville de Rennes la démarche de police de proximité qui existe déjà" dans les quartiers du Blosne, de Villejean et du centre-ville, avec "des équipes dédiées et proches du terrain".
La mairie souhaite que le quartier de Maurepas bénéficie de cette police de sécurité du quotidien. Cela répond à une attente des "bailleurs sociaux, des habitants et des associations". "On voudrait y voir s'installer une équipe plus permanente de policiers nationaux qui, en collaboration avec les policiers municipaux, pourront répondre aux problèmes rencontrés sur le quartier : délinquance et incivilités."
Pour Hubert Chardonnet, le lien entre police et habitant doit être restauré. Car dans certains quartiers, "il est clair que les rapports sont difficiles, mais il ne peut pas y avoir des zones de non-droit à Rennes, des secteurs où la police ne puisse pas être présente pour jouer son rôle."
Un projet "intéressant"
Hubert Chardonnet juge ce projet de police de sécurité du quotidien "intéressant", sous deux conditions. "Premièrement, il faut qu'il y ait des effectifs supplémentaires. Sinon, ce sera très compliqué. Deuxièmement, il faut revoir les méthodes de travail. Il faut une police très proche de la population, qui ait une meilleure connaissance du terrain et donc plus d'efficacité."
La police de sécurité du quotidien sera expérimentée dans une quinzaine de villes, début 2018. Rennes "espère" être retenue sur le dossier. Quoi qu'il en soit, "la démarche de police de proximité à Rennes va continuer à se poursuivre, notamment avec la police municipale."