PSA La Janais va rappeler plus de 500 intérimaires pour relancer les équipes de nuit à partir du 31 août

L'information a été officialisée ce vendredi matin, lors d'un CSE (Comité social et économique) à Paris. Une troisième équipe va reprendre du service sur le site de Rennes, au retour des vacances d’été. Près de 500 collaborateurs supplémentaires vont être recrutés par PSA Peugeot Citroën.


Soulagement ce matin pour de nombreux salariés de PSA Peugeot-Citoën. La direction a confirmé ce vendredi à Paris en CSE qu'au retour des vacances d'été, le nombre d'équipes mobilisées passera de deux à trois. "Cela vient récompenser nos efforts de ces dernières semaines" explique Nadine Cormier, secrétaire du syndicat FO sur le site rennais. "Ce n'est pas autant qu'avant le confinement, mais cela redémarre, c'est rassurant !"

500 intérimaires vont être rappelés. Ils s'ajouteront au millier de salariés actuels.

Avant que le coronavirus ne fasse son apparition, quatre équipes tournaient à la Janais : deux équipes en 2X8, une équipe de nuit, et une dernière les vendredi, samedi et dimanche. "Mi-mars, tout s'est arrêté. A la reprise mi mai, une seule équipe était mobilisée" rappelle la représentante syndicale. 
 
Jusqu'au 22 juin, beaucoup de salariés étaient donc en chômage partiel. Quant aux intérimaires, leurs contrats n'avaient pas été renouvellés. "On était en sureffectif. On tournait au ralenti... D'autant qu'il a fallu intégrer le port du masque, le gel hydroalcoolique, les distances..."
 

"Beaucoup ont accepté de changer de vie !"


L'activité reprenant progressivement, l'entreprise a ensuite décidé mi-juin, de solliciter tous ses salariés pour monter une deuxième équipe sur les lignes de montage des voitures 5008 et C5 Air Cross. Au total, près de 300 personnes, habituellement attachées à des postes d'encadrement, de ressources humaines... ont accepté de changer de travail de façon temporaire. "C'était notamment mon cas, poursuit Nadine qui travaille normalement au service RH. Ce n'est pas rien de devenir soudain opérateur ! On a été formés, les vitesses aussi ont été ralenties... On a accepté de le faire pour démontrer qu'on était motivés. Qu'à Rennes, on pouvait se bouger, parce qu'on voulait que cela débouche sur l'ouverture d'une troisème équipe !"

Des efforts synonymes de nouvelles contraintes. Habitués à travailler de 8h à 16h30, certains salariés se sont ainsi retrouvés avec des horaires décalés, commençant par exemple soit à 5h du matin, ou bien travaillant jusqu'à 21h30. D'autres ont dû travailler le samedi ou le 14 juillet. "Quand vous changez de profession, vous changez aussi d'horaires. C'était le prix à payer !"
 

On a mordu dedans pour amener du volume de voitures

Nadine Cormier. 


Les deux équipes mobilisées ont progressivement augmenté leurs cadences jusqu'à fabriquer plus de 350 véhicules par jour. "C'était une épreuve de force ! Mais on voulait prouver qu'on est capables !"
 

Intérimaires collés à leurs téléphones


Des efforts et une situation exceptionnelle qui sont donc aujourd'hui récompensés : "On ne pouvait pas durer éternellement ainsi. L'idée c'était que cela se transforme." Mission accomplie.

"C'est une bonne nouvelle juste avant de partir en vacances !" se réjouit Nadine Cormier. L'entreprise PSA Peugeot-Citroën de la Janais ferme en effet durant trois semaines. Retour des équipes le lundi 17 août. "Certains d'entre nous seront encore sollicités quelques jours de retour des vacances, mais ce sera juste le temps que les choses s'organisent."

A partir du lundi 31 août, une troisième équipe devrait donc être mise en place. 500 personnes vont devoir être recrutées et formées. "Les intérimaires que nous avions avant le confinement n'attendent que ça !" termine la représentante syndicale. 
 
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité