Réforme des retraites, 49.3. A Rennes, l'intersyndicale appelle à un rassemblement devant la préfecture

Après le déclenchement du 49.3 à l'Assemblée nationale pour faire passer sans vote la réforme des retraites, la mobilisation, voire la tension pourrait bien monter d'un cran. A Rennes, l'intersyndicale appelle à un rassemblement devant la Préfecture en début de soirée.

Alors qu'à l'Assemblée Nationale, Elisabeth Borne a engagé la responsabilité de son gouvernement sur la réforme contestée des retraites en déclenchant l'article 49.3, la mobilisation des opposants pourrait encore monter d'un cran, avec de nouvelles actions annoncées pour ce soir en Bretagne

Elisabeth Borne sur le 49.3. "On ne peut pas prendre de risque..." 

A l'Assemblée, le choix du 49.3 a déclenché les huées de l'Opposition. L'usage de cet article de la Constitution permet une adoption du texte sans vote, mais expose à une motion de censure.

"Aujourd'hui, a justifié la Première Ministre, l'incertitude plane à quelques voix près. On ne peut pas prendre le risque de voir 175 heures de débat parlementaire s'effondrer. On ne peut pas prendre le risque de voir le compromis bâti par les deux Assemblées, écarté. On ne peut pas faire de pari sur l'avenir de nos retraites, et cette réforme est nécessaire".  

"Insupportable" pour l'intersyndicale

Dès ce 16 mars en fin d'après midi, l'intersyndicale d'Ille-et-Vilaine appelle à un rassemblement devant la préfecture à Rennes, appel relayé par certains partis de gauche.

Fabrice Lerestif, de Force Ouvrière, évoque après le recours au 49.3 "un mépris pour le pays et la population. Nous ressentons beaucoup de colère, mais notre détermination va en sortir renforcée. Le résultat est le même que si c'était passé par un vote, mais la méthode est véritablement insupportable. Avant même le rassemblement prévu ce soir, nous allons déployé des banderoles place de Bretagne."

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Fabrice Lerestif, FO/Intersyndicale 35, après le recours au 49.3 ©S.L/BVW/FTV

"il nous méprise"

"Macron et Borne sont des malfaisants de la démocratie" s'emporte Fabrice Lerestif, "ils sont dangereux pour la démocratie. Nous réagissons à chaud." Le syndicaliste insiste sur "la violence du gouvernement" avec ce passage en force de la mesure. Il assure, "nous allons réagir". 

D'autres rassemblements sont également prévus dans la capitale bretonne ce jeudi 16 mars au soir. 

Avec AFP

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