Rendez-vous réussi pour les opposants au mariage pour tous. Ils étaient 15 000 dans les rues de Rennes, ce dimanche après-midi. Venus de Bretagne, de Normandie et des Pays de la Loire, ils répondent à l'appel du collectif La Manif pour tous. 200 contre-manifestants ont aussi fait le déplacement.
15 000 personnes sont venues une nouvelle fois dire leur opposition au mariage pour tous. Elles sont arrivées de Normandie, de Bretagne et des Pays de la Loire. "Je ne veux pas que ma mère s'appelle Robert", "Hollande, ta loi on n'en veut pas", "Oui, du boulot, non au mariage homo", "On lâche rien" voici quelques slogans que l'on a pu lire sur les pancartes et les banderoles. La manifestation était très colorée et bruyante. Les manifestants portaient aussi des drapeaux vendéens, bretons ou français. Arrivés avenue janvier, ils ont entonné la Marseillaise.
Regardez le reportage d'Adélaïde Castier, Bruno Van Wassenhove et Marc-André Mouchère
Des élus en tête de cortège
Christine Boutin, la présidente du Parti Chrétien démocrate qui était en vacances au Croisic tenait la banderole qui ouvrait le cortège. Elle était aux côtés de Marc Le Fur, député UMP des Côtes d'Armor, Philippe Gosselin, député UMP de la Manche, ou encore Bruno Retailleau, sénateur UMP et président du conseil général de Vendée. Tugdual Derville, délégué général de l'association anti-avortement Alliance Vita, était également présent. Selon Mme Boutin, la manifestation anti-mariage gay était destinée "à donner un signal supplémentaire au président de la République pour qu'il retire cette loi". "Il faut absolument qu'il donne un signe d'apaisement", a-t-elle ajouté. Mme Boutin assuré qu'elle souhaitait "montrer la détermination que nous avons de faire en sorte que le président entende notre appel qui est celui (...) de donner un signe d'apaisement en retirant le texte sur la loi Taubira". "La France est clivée. La première mission du président de la République est de rassembler les Français. Il faut donc donner un signal", a-t-elle affirmé. "Le mariage gay est le révélateur du refus de cette société de consommation où l'enfant devient un objet de consommation, où le ventre des femmes va devenir un objet de commerce", a estimé Mme Boutin.
Une contre-manifestation
Une "contre manifestation" a eu lieu à l’appel de la coordination LGBT. Ils ont tenté de rejoindre l’esplanade Charles-de-Gaulle, où étaient rassemblés les opposants au mariage pour tous. Les organisateurs ont déployé un cordon de sécurité pour éviter tout affrontement. Peu après, deux cordons de CRS ont été déployés près du Parlement pour séparer les manifestants du groupe de partisans du mariage pour tous. La manifestation s'est dispersée place de la mairie.