Le personnel de l'hôpital psychiatrique demande 20 nouveaux lits et 15 postes pour faire face aux demandes. La direction promeut les alternatives à l'hospitalisation à temps plein.
Sixième semaine de grève, et plusieurs dizaines de personnes ont encore une fois manifesté ce matin devant l'établissement Guillaume Regnier, à Rennes. Le personnel de l'hôpital psychiatrique demande l'ouverture de 20 lits et de 15 postes pour réduire l'attente et améliorer les conditions d'hospitalisation.
"Quand un patient souffre par exemple d'alzeihmer, et qu'on va devoir le changer de chambre parce qu'on en a besoin spécifiquement, même si on sait qu'on va le désorienter d'avantage", témoigne Julien Mahé, infirmier, la situation est parfois pénible.
Du côté de la direction, le budget très serré et les efforts dans l'administration du personnel et des lits sont mis en avant. La directrice adjointe de l'établissement Anaïs Jehanno explique qu'il faut développer les "partenariats avec les médecins généraux, les structures sociales et médico-sociales pour prévenir, tant que faire se peut, les hospitalisations". Un plan de prévention des risques sociaux a parallèlement été initié.
"La faiblesse des accompagnements des tutelles constituent pour le CHGR une véritable asphyxie compte tenu de sa sous-dotation historique, reconnue par l'ARS Bretagne elle-même, dans les précédentes années", argumente le syndicat Sud dans un communiqué.
Le mouvement de contestation devrait s'arrêter le temps des fêtes : il reprendra au début de l'année 2018.
Reportage de Thierry Bréhier, Thierry Bouilly et Gwenaël Hamon. Avec comme interlocuteurs :
- Julien Mahé, Infirmier
- Jessica Zouranéne, Secrétaire d'accueil et d'orientation
- Anaïs Jehanno, Directrice-adjointe Hôpital Guillaume Régnier
- Jacques Mény, Secrétaire Sud