Une banderole de soutiens-gorge à l'occasion de la journée d'intégration des étudiants en STAPS créée la polémique. La présidence de l'université alerte le procureur, lance une enquête interne et dissout le Bureau des élèves organisateur de l'évènement. Côté étudiants, les avis sont partagés.
Ce mardi 2 octobre, une rafale de tweets sonne l'alarme sur le compte de l'université de Rennes 2. Un étudiant rennais dénonce des pratiques "douteuses" : action sexiste, incitations à des actes dégradants à l'occasion d'un "bizutage" pour la journée d'intégration des étudiants en STAPS (Sciences et techniques des activités physiques et sportives).
À @UnivRennes_2, un BDE a organisé un bizutage avec des fonds de l'Université avec au planning : tatouages, défis guirlandes avec les soutifs des adhérentes, boire l'eau des chiottes, tatouages à l'effigie de l'evenement etc...
— Ugo Thomas (@MrUgoThomas) October 1, 2019
Une réaction @VidalFrederique et @CPUniversite ? pic.twitter.com/KNh8QowFS4
La réaction de l'université ne s'est pas faite attendre. Olivier David, le président de Rennes 2, annonce qu'il va "procéder à une alerte auprès du procureur, car les faits sont assimilés à du bizutage et ont un caractère sexiste."
Le président de l'université a décidé d'alerter le procureur de la République et d'engager une enquête interne afin d'identifier les responsabilités et de lancer les procédures disciplinaires appropriées.
— Université Rennes 2 (@UnivRennes_2) October 2, 2019
La sanction tombe pour le Bureau des élèves organisateur de l'évènement : "L'établissement engage une procédure de résiliation de l’agrément de l'association concernée et suspend ses activités sur l'ensemble des campus."
Dans l'immédiat, l'établissement engage une procédure de résiliation de l’agrément de l'association concernée et suspend ses activités sur l'ensemble des campus.
— Université Rennes 2 (@UnivRennes_2) October 2, 2019
Chez les étudiants et étudiantes les avis sont partagés. Pour certains concernés par l'événement il ne s'agit que d'une soirée festive et d'autres confirment de ne pas avoir agi sous la contrainte.
Désolé les gens mais c'est une FAKE NEWS. Lisez le témoignage d'une meuf qui était à la soirée: pic.twitter.com/PfhgbPmxDu
— ??✈️✈️ (@pilotepolitique) October 2, 2019
"Noooon mais personne a été forcééé t'es juste un rageux de pas avoir pu venir a notre wei ???"
— Jordan Gamaire ? (@JGamaire) October 2, 2019
D'autres estiment que le caractère sexiste et dégradant est avéré et apportent leur soutien à l'université.
Le bizutage est illégal même quand la victime n'est pas contrainte de s'y soumettre.
— Pandov Strochnis ), mais qui fait peur (@pandovstrochnis) October 2, 2019
Cette affaire intervient à quelques jours de la blessure de deux étudiants en médecine lors d'un bizutage. Du vinaigre leur avait été jeté au visage lors d'une soirée d'intégration.
Il y a deux ans jour pour jour, la faculté dentaire de Rennes était sous le choc à la suite du décès d'un étudiant en première année lors d'un week-End d'Intégration