Dans la nuit de samedi à dimanche ce weekend, deux départs d'incendies dans deux immeubles du quartier du Blosne ont fait craindre le pire. Quatre-vingt cinq pompiers ont déployé les moyens de secours et ont dû évacuer une centaine d’habitants indisposés par les fumées.
Selon le SDIS 35, l'alerte a été donnée aux pompiers à 21H55 pour un feu dans une gaine technique, avec une propagation de fumées dans la cage d'escaliers d’un immeuble de 10 étages au 1 place de Montenegro, dans le quartier du Blosne à Rennes.
Un deuxième feu dans l'immeuble voisin
À l'arrivée des secours, un deuxième feu s'était aussi déclaré dans une autre cage d'escalier, au sous-sol de l’immeuble voisin, avec également un important dégagement de fumée dans les parties communes jusqu’au 14ème étage. Le feu aurait pris sur des papiers ou des détritus. Un deuxième incendie dont l'origine intentionnelle "ne fait peu de doute".
Les pompiers ont dû évacuer l’ensemble des habitants, utilisant l’échelle pour ceux réfugiés sur les balcons. Après reconnaissance des étages pour vérifier qu'il n'y avait pas d'autres victimes et après désenfumage des parties communes, l'intervention a pris fin vers trois heures du matin.
Des habitants transportés dans les hôpitaux
Au total une centaine de personnes a été évacuée. Parmi elles, on compte 35 victimes incommodées par les fumées dont 17 personnes en urgence relative. Six adultes ont été transportées au CHU Pontchaillou et deux enfants à l'hôpital sud.
S'agit-il d'un départ de feu d'origine criminelle?
Au final, plus de peur que de mal; mais si le feu s'était propagé? Selon le commissaire de permanence de la police nationale, le Groupe atteinte aux biens, de la Sûreté départementale, a entamé une enquête et procédé à des prélèvements dans les sous-sols et caves des immeubles.
Les analyses en laboratoire permettront de savoir s’il a été fait usage d’accélérateur de feu ou non. Les caméras du quartier et les témoignages donneront d’autres éléments d’enquête.
Le commandant divisionnaire précise que "vu l'incendie concomitant dans les deux tours, on peut imaginer qu’une mise à feu volontaire est possible," mais que "c'est au terme des constatations que l'on pourra dire si c'est criminel ou pas".