L'eau qui sort du robinet à Rennes, présente une concentration en bromates supérieure aux normes en vigueur, ce qui, selon le syndicat de Gestion "Eau du Bassin rennais" ne présente pas de risque sanitaire. Une concentration liée à l'approvisionnement en eau potable dans le Meu.
En raison des faibles précipitations de ces dernières semaines, l'approvisionnement en eau potable pour Rennes a dû être diversifié. Les prélèvements dans l'eau de la Chèze ont été arrêtés au profit du Meu, afin de disposer d'un stock suffisant cet été. Mais les concentration en bromure dans le Meu sont plus élevées.
L'eau du robinet à Rennes présente depuis lors, des concentrations en bromates supérieures aux normes en vigueur. Ces mesures ont été effectuées en sortie de la station de traitement d'eau potable de Villejean (Rennes), qui fournit un tiers des besoins en eau potable du Bassin Rennais.
"Des dépassements peu importants"
Cependant assure le syndicat de Gestion de l'"Eau du Bassin rennais", "ces dépassements de la limite de qualité, observés en sortie de station sont peu importants, 12, 21 et 11 μg/l, (la limite réglementaire est de 10 μg/l depuis 2008), mais suffisants pour déclarer l'eau produite non-conforme".
Pas de risque sanitaire et pas de restriction d'usage
Le syndicat précise qu'il n'y a pas de risque sanitaires, "l’ARS n'a pas demandé de restrictions d'usages car les dépassements de la norme ont été faibles et très limités dans le temps (16 au 22 mars et du 30 mars au 3 avril) alors que la norme est calculée sur une consommation à vie.
Diversification de l'approvisionnement
Les habitants du bassin rennais, pour leur majorité consomment un mélange des eaux issues de trois usines différentes, Villejeau, Mézières-sur-Couesnon et Rophemel. Et la qualité de l'eau produite par les autres usines du bassin rennais montre des valeurs bien inférieures à la norme. Il n'y pas eu de bromate détecté à l'usine de Mézières-sur-Couesnon et moins de 4 μg/l à celle de Rophemel.
Les bromates limités à 10 μg/l
Les bromates sont des composés issus de la transformation des ions bromures durant les phases de traitement, notamment celle de la désinfection à l'ozone. Ils sont classifiés comme substances probablement cancérogènes pour les humains, leur concentration doit dont respecter une norme, de 10 μg/l depuis 2008, fixée par le code de santé publique.