Le parquet de Rennes a ouvert ce lundi une enquête confiée à la police judiciaire, après un incendie dimanche soir qui a ravagé en partie une mosquée située dans le quartier de Maurepas.

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Un incendie, dont les causes restent à déterminer, s'est déclaré, ce dimanche soir, vers 20h20, dans une mosquée du quartier de Maurepas, à Rennes, en Ille-et-Vilaine. Aucun blessé n'est à déplorer. 

Les pompiers sont rapidement intervenus pour éteindre le feu qui avait pris dans un cabanon en bois situé dans le jardin de ce centre culturel musulman.


"Des analyses et une expertise vont être diligentées, indique, ce lundi, le procureur de la République de Rennes, Philippe Astruc. Au regard de la sensibilité du lieu concerné, l'enquête a été confiée par le parquet à la Direction territoriale de la police judiciaire (DTPJ) de Rennes". Une enquête a été ouverte pour "destruction par incendie" précise encore le magistrat.

"Le feu a pris très vite"

"Est-ce criminel ? On ne peut pas exactement savoir. Il y a eu des tags hostiles à l'islam, mais rien d'alarmant auparavant" déclare l'imam de la mosquée Mouhammadou Dicko. Au moment de l'incendie, "il n'y avait personne dans la mosquée. C'est un endroit fréquenté, avec cinq prières par jour" explique-t-il.

Selon une voisine, l'incendie a pris entre 20h et 21h. "On a rapidement vu un épais nuage de fumée et j'ai vu que la bâche plastique étendue sur le toit du cabanon était en feu, raconte cette habitante, dont l'appartement est situé en face de la mosquée. Sous les bâches, il y a une structure en bois et le feu a pris très vite".

Plusieurs fidèles musulmans, venus prier, faisaient part de leur dépit en constatant les dégâts causés par l'incendie. "Je viens prier ici depuis plus de quinze ans, relate Akim Ghernoug. Je ne crois pas au feu accidentel. En tout cas, maintenant, c'est bouclé pour des raisons de sécurité. On va devoir aller prier ailleurs".

En avril 2021, le centre culturel musulman Avicenne, dans le quartier de Villejean, avait été recouvert de tags hostiles à l'islam et le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin s'était rendu sur place.

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