La convention d'occupation de la salle de la Cité, signée entre les mandataires des occupants et la mairie, a pris fin mercredi 11 mai. Elle devait être renouvelée mais suite à la manifestation et aux dégradations de mardi 10, la ville refuse de resigner et demande aux occupants de quitter les lieux
"Depuis le début du mouvement de contestation du projet de loi travail, la position défendue par la Ville de Rennes a été constante : garantir le droit de manifester, permettre au mouvement social de s'exprimer, mais aussi exiger de l'État qu'il assure la sécurité publique, et le droit de chacun, habitant, commerçant, à vivre normalement dans notre ville" . C'est ainsi que commence le communiqué de presse de la ville de Rennes diffusé mercredi 11 mai à 19h40. Dans ce document la ville de Rennes explique comment "dans un soucis d'ouverture et de dialogue" elle a accepté le 3 mai dernier l'occupation de la salle de la Cité (re)devenue 'Maison du peuple" afin d'éviter "d'ajouter de la tension à la tension" .
La mairie refuse de prolonger l'accord suite à la manifestation du 10 mai
Mais alors que la convention d'occupation devait être prolongée jusqu'au 16 mai, la mairie a annulé la rencontre avec les occupants suite à la manifestation du 10 mai. Ce jour là un cortège parti de la salle de la Cité a défilé sans respecter le parcours déclaré par l'intersyndicale. Les voies de chemin de fer avaient alors été bloquées perturbant quelques heures le trafic. Des devantures d'agences bancaires ont aussi été dégradées. Le même soir et à la suite de l'annonce du recours au 49.3 les manifestants avaient traversé le centre historique sans être empêchés par les forces de l'ordre peu nombreuses. Aucun incident ou dégradation n'a été constaté ce soir là. Mais pour la mairie les conditions de l'accord n'ont pas été respectées et somme les occupants de quitter les lieux.
La ville somme les occupants de quitter la salle de la cité
"Les termes de cet accord étaient très clairs et portaient d'une part sur les conditions habituelles de sécurité à faire respecter de manière stricte dans la salle de la Cité, les horaires d'ouverture ou le respect du voisinage. D'autre part, dans les échanges conduits avec la Préfecture, les occupants se sont engagés à renoncer à faire de la salle de la Cité une base de départ pour des manifestations sauvages, en particulier dans le centre historique [...] La Ville de Rennes n'a pu que constater et regretter, avec l'État, que les engagements pris par les occupants de la salle de la Cité n'ont pas été tenus. A la lumière de ces atteintes à l'ordre public, et avec la perspective d'un rassemblement non-déclaré le samedi 14 mai, toute prolongation de la convention d'occupation de la salle de la Cité est aujourd'hui impossible. La Ville de Rennes demande donc formellement aux occupants de quitter les lieux. Dans le cas où ils ne répondraient pas à cette injonction, il appartiendra à l’État de faire cesser cette occupation."
Hier après midi les occupants de la salle de la Cité avait organisé une petit kermesse place Sainte Anne. Une façon selon eux de montre que "la lutte contre une société marchande" est aussi joyeuse. Les personnes sur place soutenant le mouvement se disent prêtes à tenir un siège en cas d'intrevention des forces de l'ordre.
Dans ce communiqué publié dès mardi 10 mai sur la page facebook de la "maison du peuple occupée" les militants appellent à résister en cas d'expulsion
A ce jour pas d'information sur le délai dans lequel la ville décidera de faire intervenir les forces de l'ordre. Une série de manifestations sont dors et déjà prévues dans les jours qui viennent dont celle de samedi 14 mai. Une manifestation contre les violences policières non autorisée par la préfecture qui fait craindre des débordements.