Une trentaine de personnes à la rue, dont des familles avec enfants, étaient installées place de la mairie à Rennes depuis la fin d'après-midi. Le collectif Utopia 56 encadrait la mobilisation avant d'être forcé à quitter les lieux ce mercredi soir.
Mercredi 14 avril, une trentaine de personnes mal-logées, dont des familles avec enfants, ont investit la place de la mairie à Rennes, en fin d'après-midi. La police qui procédait à des contrôles depuis le début de soirée, a mis fin à la mobilisation, à 20 heures.
Sous la menace de la @PoliceNat35 la mobilisation place de la Mairie à #Rennes a pris fin vers 20h. Cette nuit encore, 37 personnes dont 24 enfants dormiront dans les rues de Rennes. Honte à @metropolerennes qui ignore cet appel au secours
— Utopia 56 (@Utopia_56) April 14, 2021
"C'est un cauchemar de mettre des familles en tente", déplore Yann Manzi, cofondateur d'Utopia 56, un collectif d'aide aux personnes exilées en France. "On pâlit à trouver des solutions pour ces personnes en précarité extrême, on en peut plus."
Le collectif "Réquisition" créé pour l'occasion, dénonce la situation extrêment précaire de ces personnes "déboutées du droit d'asile ou en cours de demande", alors que "la trève hivernale" est en cours.
Occupation en cours place de la Mairie à #Rennes.
— Utopia 56 (@Utopia_56) April 14, 2021
Un collectif Réquisitions se construit à Rennes et exige la mise à l’abri de 37 femmes, hommes et enfants à la rue ➡️ https://t.co/T9ggFHAqOq @metropolerennes @bretagnegouv pic.twitter.com/qY5zrFehHT
Yann Manzi dénonce également le fait que la municipalité n'agisse pas, "en pleine crise sanitaire". "Nous voulons faire passer un message à nos élus : ils peuvent agir, ils ont la compétence pour mobiliser des gymnases et mettre à l'abri des familles, dont des mineurs."
C'est un aller-retour permanent entre les centres d'accueil et la rue pour ces personnes arrivées en France. Leur situation administrative est très complexe.
Le collectif a choisi de manifester son désespoir ce mercredi, car il ne trouve plus d'autres solutions et qu'il reste sans réponse des élus. "L'inconditionnalité du logement doit primer avant toute chose."