Plus de 300 personnes ont manifesté dimanche soir dans une ambiance tendue dans le centre de Rennes. Ils protestaient contre l'évacuation le matin même de la salle de la Cité, occupée depuis vendredi par des opposants à la loi Travail.
"Jamais deux sans trois", ont entonné les manifestants rassemblés place Sainte-Anne, juste à côté de la salle de la Cité libérée le matin-même, mais dont l'accès était encore protégé dimanche soir par les forces de l'ordre avec des barrières anti-émeutes.Ils ont ensuite entamé une manifestation bruyante dans les rues du centre, avec des pancartes et banderoles comme "Rennes indomptable", allumant quelques fumigènes et mettant le feu à des poubelles.
Tirs de gaz lacrymogène et feux de poubelles
Des affrontements sporadiques se sont multipliés dans les rues du centre de Rennes entre manifestants et forces de l'ordre qui ont répliqué avec des lacrymogènes et des tirs de lanceurs de balles souples. Les manifestants ont tenté en vain de reprendre la salle de la Cité, mais ont été repoussés à l'écart de l'hypercentre de Rennes. Ils s'opposaient aux forces de l'ordre en érigeant des barricades de poubelles enflammées.Le calme est revenu vers 23h30. Selon la préfecture d'Ille-et-Vilaine, deux manifestants ont été interpellés.
Plus de 300 personnes ont manifesté dimanche soir dans une ambiance tendue dans le centre de Rennes. Ils protestaient contre l'évacuation le matin même de la salle de la Cité, occupée depuis vendredi par des opposants à la loi Travail.
Intervenants : Jacques Tallec, militant FO - Serge Bourgin, militant SUD
La salle de la Cité évacuée le matin
Dimanche matin, les forces de l'ordre avaient évacué dans le calme la quarantaine d'occupants de la salle de la Cité, située au coeur du centre historique de Rennes.Cette salle avait été réoccupée depuis vendredi malgré les mesures prises par les autorités locales pour en interdire l'accès. La maire socialiste de Rennes, Nathalie Appéré, avait demandé à la préfecture son évacuation.
Les occupants avaient alors appelé à une manifestation "pour répondre politiquement à l'expulsion de la Maison du Peuple", nom dont ils ont rebaptisé la salle de la Cité, devenue le coeur à Rennes de la lutte contre la loi Travail.