Rennes : "on est prêt à des sacrifices", Kristel, jeune engagée dans l’armée

Chaque année, 220 jeunes d’Ille-et-Vilaine rejoignent les rangs de l’armée. Mais qu'est-ce qui pousse ces jeunes à s'engager ? Portrait de Kristel, 26 ans, qui va intégrer l’école nationale des sous-officiers de Saint-Maixent-l'École.

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C’est un changement de vie que s’apprête à faire Kristel, 26 ans. Elle a encore quelques jours pour se reposer. Mi-novembre, elle prendra la direction de Saint-Maixent-l'École, dans les Deux-Sèvres. Là-bas, elle intégrera l’école nationale des sous-officiers pour une formation de 8 mois.

"C’est un engagement. On sait qu’on va quitter nos amis, notre ville, notre famille pour un temps. Mais quand on a vraiment envie de s’engager, on sait pourquoi on le fait. On est prêt à ces sacrifices-là. Il faut juste être prêt. Mais aussi avoir le soutien de ces proches, c’est très important", confie la jeune femme originaire du Morbihan.

Elle laisse ses amis et sa famille à Rennes. Mais aussi son compagnon, qui tient une épicerie italienne. Florian comprend son choix et la soutient dans sa démarche. "Partir comme ça quelques mois, je trouve ça très engageant. Et en même temps, il faut avoir beaucoup de courage. Ce courage-là, je ne pense pas l’avoir. J’ai beaucoup de respect pour ses choix", affirme-t-il.
 

"Se rendre utile et protéger les populations"


Mais quand on a 26 ans, pourquoi s’engage-t-on à l'armée ? Pour Kristel, c’est peut-être parce qu'elle a toujours été un peu présente dans sa famille : son oncle et son grand-père étaient en effet militaires.

Pourtant, cette envie est venue sur le tard pour celle qui a d’abord fait une licence en sciences de l’éducation à Lille, avant d’enchaîner quelques petits boulots comme serveuse ou hôtesse d’accueil. "Ça a été une histoire de convictions, avec des événements qui se sont passés sur le territoire français ou à l’étranger, les actes de terrorisme. Ça nous ouvre un petit peu les yeux, ça nous amène à nous dire qu’on a envie de participer et de se rendre utile pour pouvoir essayer de changer les choses et protéger les populations", explique-t-elle depuis le Cirfa de Rennes : le Centre d'information et de recrutement des forces armées.
 
 

Le renseignement… après la science de l’éducation


Depuis février 2019, elle y a eu plusieurs rendez-vous avec son conseiller recrutement : l’adjudant-chef Arnaud Bonnichon. Et si elle savait déjà qu’elle voulait intégrer l’armée de terre, il l’a aidée à affiner ses choix. "Elle souhaitait travailler dans les métiers du renseignement. On a regardé par rapport à ses qualifications et à ce qu’elle souhaitait faire. Et si c’était possible. Sur les diplômes, il n’y avait aucun souci. Il a juste fallu l’envoyer en agrément technique [un stage] pour déceler ses aptitudes par rapport à cette spécialité", ajoute son conseiller.
 
Kristel est donc partie pour 8 mois de formation à l’école des sous-officiers de Saint-Maixent-l'École. Elle enchainera avec une autre formation à Rennes. Ensuite, elle aimerait travailler dans le renseignement, plus précisément dans la guerre électronique. Et elle rejoindra les 15% de femmes déjà présentes dans l’armée.
 
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