Nouvelle inquiétude dans l'usine de la Barre Thomas à Rennes, propriété de l'équipementier automobile américain Cooper Standard. Le site spécialisé dans les dispositif anti-vibrations est en passe d'être vendu à l'Allemand Continental.
Le site industriel de la Barre Thomas à Rennes, n'a cessé de changer de mains depuis le début des années 2000. Historiquement dans le giron de Citroën, il est depuis passé dans les groupes Gomma, Silver Point, ou Cooper, avec au fil des ans des effectifs, qui ont littéralement fondu. Une usine spécialisée dans les dispositif anti-vibrations pour l'industrie automobile, propriété de géant américain Cooper-Standard. Celui-ci a donc annoncé, qu'il voulait le vendre à l'Allemand Continental. Une annonce qui s'est faite sans prévenir les 450 salariés, qui ont "très mal vécu" cette "annonce brutale".
L'activité industrielle vendue
Ce site industriel, qui fournit des pièces à l'industrie automobile, est aussi le siège social de Cooper Standard France, avec du personnel administratif et un service de Recherche et Développement, soit une cinquantaine de personnes. C'est l'activité industrielle, la fabrication de système anti-vibratoires, qui passerait donc aux mains de l'Allemand Continental. Une activité très marginale à l'échelle du groupe du Michigan. Le personnel administratif et du service de recherche, pourrait lui être transféré vers les autres sites de Cooper Standard.
Beaucoup de questions pour les salariés
Les salariés sont inquiets et dans l'attente de connaître le projet du repreneur. "On a de cesse depuis 2011" explique ainsi Jean-Michel Guérin, du syndicat FO, "de repousser sans cesse ce que l'on redoute le plus, c'est à dire la fermeture du site." Des salariés qui se posent beaucoup de questions, l'emploi pour l'activité industrielle sera t-il maintenu et avec quelles conditions salariales ? Qu'en est t-il de leurs acquis sociaux ? Quels choix pour les autres salariés administratifs et ingénieurs ? Rester à Rennes, accepter une mobilité vers les autres sites du groupe, celui de Vitré ou celui de Normandie, dans quelles conditions ?
Un CCE ce vendredi 9 novembre
Les salariés devraient en savoir plus ce vendredi 9 novembre à l'occasion d'un CCE extraordinaire. D'ici là, la direction du site a choisi de ne pas s'exprimer. S'il est validé, le changement de propriétaire devrait intervenir au printemps