En ce jour de pré-rentrée dans la filière sportive de l'Université de Rennes 2. Les enseignants ont accueilli les étudiants de première année et leur ont annoncé que les cours ne débuteront pas à la date prévue. Ils dénoncent un manque de moyens pour encadrer correctement les étudiants.
Dans la filière sportive (Staps), les étudiants en première année ont fait leur pré-rentrée ce jeudi matin, sur le campus de Villejean, à l’université Rennes 2. Mais, faute de moyens, les enseignants ont juste assuré un accueil pour expliquer aux étudiants pourquoi les cours ne commenceront pas comme prévu le 13 septembre.
L’Unité de formation et de recherche (UFR) Staps de Rennes est en effet l’une des deux plus importantes en France, avec 2.800 étudiants pour seulement 60 enseignants titulaires actuellement.
44 étudiants par enseignant contre 35 en moyenne
Depuis plusieurs mois déjà, les enseignants de Staps de Rennes 2 alertent sur le manque de moyens pour assurer correctement la rentrée.
Cette unité compte parmi les trois UFR qui sont les plus sous-dotées. Alors que la moyenne d’encadrement de la filière, déjà largement déficitaire, se situe autour de 35 étudiants par enseignant, le Staps de Rennes compose avec 44 étudiants par enseignant, ont expliqué les professeurs.
Faute de moyens, les cours risques de s'arrêter dès janvier 2022
"Nous avons dû annoncer à ces étudiants que leurs cours ne pourront pas commencer comme prévu, sans perspective de reprise", explique François Le Yondre, maître de conférence. Selon lui, si l’UFR Staps se contente des services de ses titulaires, sans les heures supplémentaires et les vacations externes, les cours s’arrêteraient à la première semaine du second semestre, c’est-à-dire en janvier 2022.
"Le sous-encadrement actuel au Staps de Rennes 2 a des conséquences sur la qualité de la formation, ajoute-t-il. Par exemple, en 1ère année, les cours de psychologie sont divisés par deux. Pour les travaux dirigés, on est obligé de fusionner les groupes et d'atteindre 60 étudiants. Sans compter l'impact sur la santé des enseignants. Notre mobilisation a débuté suite à un signalement de la médecine du travail à ce sujet".
Après avoir sollicité le rectorat sur la question dès le mois de mai et alerté encore cet été, les enseignants n'ont toujours pas reçu de réponse de la part de l'institution."Depuis plusieurs années, la filière Staps est identifiée comme une filière en tension. Elle attire un nombre toujours plus important d’étudiants, sans que les moyens humains ne suivent cette augmentation continue des effectifs", indiquait, en juillet, un collectif de personnels et de syndicats dans un courrier rédigé en commun.