Rugby. Après leur médaille d’argent aux J.O, Caroline Drouin et Jade Ulutule retrouvent l’entraînement au Stade rennais

Le 31 juillet, Caroline Drouin et Jade Ulutule disputaient la finale des jeux Olympiques de rugby à Tokyo. Cette semaine, elles étaient à l’entrainement au stade des Gayeulles à Rennes. Des souvenirs plein la tête et des envies de jouer toujours intactes.

Ce soir-là, le soleil se couche doucement sur le stade des Gayeulles. Une jolie lumière rose d’automne accueille les joueuses de rugby du Stade rennais. Comme si l’été magique que viennent de vivre deux de ses joueuses ne devait jamais finir.

En juillet dernier, Caroline Drouin et Jade Ulutule ont participé aux Jeux Olympiques de Tokyo et en ont ramené une médaille en argent. La première médaille du rugby français !

"Les premiers instants, après le match, on était juste déçues se remémore Jade Ulutule. Perdre en finale 26 à 12 face aux Black Ferns Sevens néo zélandaises, c’est perdre "! Et sa coéquipière confirme, Jade n’aime pas ça !

"Mais après, mais quand on se retrouve toutes avec la tenue du podium, ça fait quelque chose se souvient-elle. Et puis après, à notre retour, on a eu l’accueil de la foule au Trocadéro, c’était magique."

Sur son compte Twitter, Caroline Drouin a posté la photo de la réception de l’équipe à l’Elysée. Un grand moment pour le rugby et le rugby féminin. 

La jeune morbihannaise de 25 ans a commencé le rugby à l’âge de 6 ans dans le club de sa commune Auray. A l’époque elles n’étaient que deux filles au milieu des équipes de garçon. En 2016, elle arrive à Rennes pour suivre ses études dans la filière Staps et prend une licence au Stade rennais. Elle est très vite remarquée,  passe pro en 2017 et intègre l’équipe de France.  

"Je fais des choses simples, je me réfère à ce que je sais faire. Je ne suis pas une joueuse qui va éclabousser son talent et faire une poussée de 60 mètres confie-t-elle humblement quand on l’interroge sur ses qualités. Mais sur le terrain, je crois que je sais rassurer tout le monde, je fais en sorte que chacun sache ce qu’il a à faire pour pousser le groupe le plus loin possible;"

Jade Ulutule, née à Fécamp en Normandie a intégré le Pôle espoir rugby de Rennes puis tout naturellement le Stade rennais. Sous contrat avec l’Equipe de France, elles ne peuvent rejoindre leur club que lorsque l’équipe les libère. "Jouer avec des filles qui ne sont pas pro, ça change, elles ont leur journée de travail ou de cours dans les pattes quand elles arrivent sur le terrain, ce n’est pas exactement pareil sourit Caroline Drouin. On ne peut pas leur demander les mêmes choses." "Avec notre expérience, on essaye d’apporter ce que nous pouvons au jeu et au collectif" analyse Jade. 

 

Redescendre des JO

Il a fallu redescendre de l’ambiance olympique. Pendant cinq ans, on s’est entrainé dur, on avait toujours ça dans un coin de notre tête. On dormait jeux olympiques, on mangeait jeux olympiques, on pensait jeux olympiques. Il faut être capable de redescendre, de remettre le bleu de travail pour repartir sur les pelouses avec de nouveaux objectifs.

Jade Ulutule

"A chaque fois que j’endosse le maillot bleu, je me dis que c’est peut-être la dernière fois ajoute Jade. On ne sait jamais ce qui peut se passer, une blessure, n’importe quoi… et il y a d’autres filles qui ont envie. Alors, ce maillot, je sais qu’il faudra aller le chercher."

Voir ce qu’il y a de bien dans chaque chose

Caroline Drouin a remis les crampons il y a un mois. "Au début, ce n’est pas simple de se remotiver avoue-t-elle, mais les échéances des deux Coupes du Monde en rugby à sept et en rugby à quinze en 2022 ça donne des ailes. Et puis, c’est à la fois, mon métier et ma passion alors le plaisir est vire revenu."

La morbihannaise rêve déjà aux JO à venir. 2024 à Paris, "ce sera une chance énorme de pouvoir jouer à la maison, devant notre public, notre famille. J’ai envie de découvrir ce que c’est des vrais jeux avec toute l’ambiance sans Coronavirus."

"Et ce qui est bien dans cette finale perdue aux jeux Olympiques, c’est que ça laisse un peu de frustration reconnait Caroline et ça, ça nous motive pour tout donner à Paris en 2024."

Les néo zélandaises et les autres sont prévenues. Sur la pelouse des Gayeulles à Rennes, leurs futures adversaires se préparent déjà. Et ce sont des filles en or !

 

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