La nouvelle stratégie de sécurité et de prévention de la délinquance de la ville de Rennes prévoit plusieurs axes de travail pour assurer la sécurité. Ils se traduisent par l'embauche de policiers municipaux, plus de prévention auprès des jeunes et une meilleure prise en charge des victimes.
C'est un plan de cinq ans qui a été adopté ce lundi 13 septembre au conseil municipal de Rennes. Une nouvelle stratégie territoriale de sécurité et de prévention de la délinquance (STSPD) censée améliorer la sécurité des habitants de la capitale bretonne et de prévenir au mieux la délinquance.
Ce plan est issu d'une large consultation auprès d'un panel représentatif de 804 Rennais interrogés en début d'année sur leurs ressentis et leurs attentes en matière de sécurité. Ainsi, 78 % des Rennais trouvent que leur ville est très sûre, sûre ou assez sûre. Dans le même temps, ils sont 50 % à avoir le sentiment que l’insécurité augmente.
Plusieurs ateliers de rencontre et d'échange entre des habitants et des représentants de la police, du parquet de Rennes, du département et de nombreux autres acteurs institutionnels et associatifs ont suivi.
En est sorti le Livre blanc de la sécurité et de la tranquillité publique regroupant les attentes des habitants. Ces derniers souhaitent plus d'effectifs de police dans les quartiers et plus visibles surtout là où les trafics de stupéfiants sont très présents. Ils veulent aussi plus d'informations, de contacts et d'îlotage de la police municipale ; plus de contrôle et de verbalisation de certaines interdictions ; du soutien pour les parents d'enfants exposés à la délinquance et une plus forte réactivité des réponses policières dans les problèmes de nuisances sonores de proximité.
Des policiers municipaux en plus et plus tard
Pour répondre à toutes ces attentes, la mairie a donc adopté la nouvelle stratégie territoriale de sécurité et de prévention de la délinquance (STSPD).
Stratégie Territoriale de Sécurité et de Prévention de la Délinquance à Rennes 2021 - 2026
Parmi les mesures qui seront développées : le recrutement de 40 policiers d'ici 2022. 26 ont d'ailleurs déjà été recrutés.
Dès novembre, des policiers municipaux seront déployés du jeudi au samedi soir, jusqu'à 2h30, plutôt que minuit actuellement. Ces policiers en ronde seront dotés d'un pistolet à impulsion électrique par équipage.
Une équipe de 15 policiers municipaux va être dédiée à la lutte contre les incivilités du quotidien : tags, dépôts sauvages, stationnements gênants, ...
La Ville est toujours en concertation avec l'Etat pour que les effectifs de police nationale soient également augmentés d'une quarantaine d'agents. Elle se trouve confrontée à une augmentation de la délinquance liée aux trafics de stupéfiants (+ 57,9 % entre 2015 et 2019 selon l'Observatoire de la délinquance). À noter que Rennes est l'une des villes qui va expérimenter les amendes pour les squatters de halls d’immeubles.
Dans ce plan, la vidéoprotection devrait être plus présente sans que l'on en sache plus sur les lieux d'implantation.
Plus de prévention auprès des jeunes
La municipalité ayant noté "la part croissante, parmi les faits de délinquance attribués aux mineurs, des infractions à la législation sur les stupéfiants, ou encore le rajeunissement des jeunes impliqués dans les faits de violences, bagarres et autres règlements de compte en sortie d'école", elle va donc renforcer la prévention auprès des plus jeunes.
Ainsi, des rappels à l'ordre auprès des enfants âgés de 9 à 13 ans, en partenariat avec le parquet et l'Éducation nationale, vont être instaurés. Les mineurs seront donc convoqués en mairie où leur seront rappelés entre autres les risques qu'ils encourent. Un effort vers les parents sera également fait pour soutenir le développement d'actions de prévention, tant à l'école qu'en dehors de l'école, en soutenant les initiatives des associations rennaises.
Une meilleure pris en charge des victimes
Dernier volet de ce plan de cinq ans : la prise en charge des victimes. La Ville veut accentuer la mobilisation déjà engagée avec ses partenaires et particulièrement pour les victimes de violences sexistes et sexuelles. Améliorer leur accueil, leur orientation, et leur accompagnement.
