Trois jours après le violent séisme qui a frappé le Maroc, le pays refuse encore pour l’instant l’aide de la France. Ce qui n’empêche pas les associations françaises de se mobiliser pour venir en aide aux sinistrés. Comme à Rennes ou les bénévoles restent inquiets pour leurs proches présents sur place.
C’est une attente interminable. Anaig Fou-le fur, bénévole à l’association "Mosaïque Bretagne Maroc" est sans nouvelles de ses amis marocains depuis trois jours. De quoi lui rappeler le triste souvenir du séisme d’Agadir et ses 12 000 morts il y a 60 ans.
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Depuis le séisme, chacun tente d’avoir des nouvelles de ses proches. Par chance, aucune victime dans la famille de Lahcen Bouhssin, président de l'association. "On a passé toute la journée de samedi au téléphone, relate-t-il. On a appelé toute la famille un par un, au Sud de Ouarzazate, à Marrakech, Agadir, les neveux, les nièces, etc… ». Tout le monde est vivant. Un soulagement.
A Rennes, toute la communauté marocaine se mobilise
Fatima est franco-marocaine. Elle est née dans la vallée du Dadès. Ce lundi, celle qui est aussi présidente de l'association Bretagne Vallée du Dadès, a passé sa journée à entreposer les dons dans son garage.
Vêtements, couvertures, matériel pour bébé, tout est bon à prendre. Une mobilisation de chaque instant qui permet de ne pas céder à l’émotion. "Je suis impactée parce que c’est le Maroc, parce que c’est les miens, dit-elle. Ça touche des familles entières, des villages de construction traditionnelle qui sont en ruine, des gens qui vont se retrouver dehors, pas trois jours, mais très longtemps certainement".
Malgré la douleur, cette présidente d’association envisage déjà de se rendre au Maroc dans quelques semaines.