Dans une circulaire datée du 17 janvier le recteur de Rennes demandait aux proviseurs de vérifier la situation des jeunes mineurs étrangers. Après le buzz et l'indignation suscitée sur les réseaux sociaux le rectorat évoque une diffusion par erreur mais les associations restent méfiantes.
"Honteuse circulaire" , "note raciste", "inimaginable" sur les réseaux sociaux les commentaires scandalisés ont fusé lors de la diffusion du courrier envoyé aux proviseurs et daté du 17 janvier dernier.
Dans cette note, dont l'objet est "Elèves migrants mineurs en situation irrégulière sur le territoire", le recteur de Rennes, Emmanuel Ethis, demande à chaque établissement "de vérifier dès l'inscription la situation du jeune" .
Prenant conscience de l'ampleur de la polémique le rectorat diffuse le jour même un communiqué expliquant que la circulaire a été envoyée par erreur et qu'un courrier rectificatif a été adressé aux proviseurs de l'académie.
Publication du rectorat sur twitter évoquant une erreur:
Un courrier rectificatif a été adressé ce jour aux proviseurs de l'académie. A aucun moment il ne peut être question de remettre en cause la scolarisation des jeunes lycéens allophones de notre région.
— Académie de Rennes (@acrennes) January 24, 2020
Le recteur lui même s'est empressé de publier une mot sur facebook :
Réaction d'un professeur twittos :
« Diffusée par erreur »... et elle a aussi été écrite par erreur sans doute ? J’ai honte de travailler dans la même institution que vous. Nous ne partagerons jamais les mêmes valeurs. Finalement, en tant que professeur, je suis le dernier rempart à votre servitude malsaine
— C?ni (@LeBarban) January 25, 2020
Il faut rester très vigilants
Des professeurs, des proviseurs, les militants, et les associations sont outrés par la circulaire. Ils rappellent qu'un mineur reste un mineur, étranger ou pas et que le rôle de l'Education Nationale n'est sûrement pas de vérifier la situation administrative des enfants.
Malgré les communications évoquant une erreur les associations restent vigilantes. " On ne croit pas à l'erreur. Le rectorat a mis son service juridique sur le coup et il est très possible qu'ils ressortent une circulaire concernant les élèves en alternance et en apprentissage qui doivent faire des stages en entreprise. Nous restons vigilants" explique Carole Bohanne de l'association "Un toit est un droit" qui accompagne les jeunes mineurs étrangers.