Série d'interpellations à Rennes: la justice intensifie sa lutte contre le trafic de stupéfiants

Neuf personnes ont été interpellées ce mercredi à Rennes dans le cadre d'une vaste opération policière. Elles seraient impliquées dans les fusillades survenues dans le quartier Maurepas en mai et juin sur fond de trafic de stupéfiants. Face à ce fléau, la justice continue d'afficher sa fermeté.

A Rennes, la justice semble intensifier sa lutte contre les trafics de stupéfiants.

Mercredi 1er juillet, 90 policiers ont été mobilisés pour mener une opération de grande ampleur dans l'agglomération rennaise. 

Les forces de l'ordre ont interpellé neuf personnes soupçonnées d'être impliquées dans des fusillades dans le quartier Maurepas ces dernières semaines. L'une, survenue le 17 mai, au cours de laquelle un jeune homme a été blessé à la jambe par des tirs près du centre commercial du Gros Chêne. L'autre, le 17 juin dernier, a vu la façade d'un appartement criblé de balles sans faire de victime. Très vite, les enquêtes ont démontré qu'il s'agissait très vraisemblablement de règlements de compte sur fond de trafic de stupéfiants.
 
Les interpellations de mercredi étaient réalisées à la demande du parquet de Rennes. Elle ont été menées par "vingt policiers du RAID, vingt de la  BRI [NDLR: Brigade de Recherche et d'Intervention] de Nantes, 45 des divisions criminelles et stupéfiants de la DIPJ [Direction Interrégionale de la police judiciaire] et cinq de l'identité judiciaire eux-mêmes appuyés par les effectifs de la Sécurité Publique de Rennes", précise dans un communiqué le procureur de Rennes, Philippe Astruc.


Un blessé léger


Lors de l'une des interpellations menée par le Raid, un suspect a été blessé. Logé dans un hôtel de l'agglomération rennaise, il a tenté "de se saisir d'une arme chargée, a été blessé au bras (...). Il a pu être immédiatement pris en charge par le médecin du Raid et hospitalisé. Son pronostic vital n'est pas engagé."


Fermeté affichée


Le procureur indique que "cette nouvelle opération s'inscrit dans la volonté d'apporter des réponses judiciaires fortes à chacun de ces actes qui troublent gravement l'ordre public local afin qu'aucun ne demeure impuni."
 
Ces dernières semaines, plusieurs enquêtes menées par la police judiciaire ont mené à une série d’interpellations et d'incarcérations.

Les 21 et 22 avril 2020, huit personnes, dont deux femmes, avaient déjà été interpellées. Elles sont "soupçonnées d’appartenir à une organisation [de trafic de stupéfiants] agissant sur Rennes, la Bretagne, avec des connexions en région parisienne". Sept ont été mises en examen et trois incarcérées.
 
Le 25 juin, cinq suspects, dont deux mineurs de 16 et 17 ans, ont été interpellés à Rennes dans le cadre de l'enquête sur le lynchage, en plein confinement, d’un jeune homme à Villejean le vendredi 10 avril.  Ce 10 avril, un homme originaire d'un autre quartier et soupçonné de livrer des stupéfiants à Villejean, avait été roué de coups par une dizaine de personnes lors d' "une expédition punitive". A la suite de cette agression, "trois répliques armées" ont eu lieu dans la capitale bretonne, deux le lendemain et une autre le 17 avril. Des coups de feu avaient été tirés dans ces deux quartiers. Trois des suspects ont été placés en détention provisoire et seront jugés le 5 août.
  

En chiffres


Au total, une vingtaine d’individus ont été interpellés ces derniers mois.

A Rennes, les seuls délits liés aux stupéfiants ont augmenté de 22% en 2020 (- 40 % à Fougères, - 16% à Saint-Malo). 

Les règlements de compte sont eux aussi en hausse dans la capitale bretonne: neuf ont eu lieu depuis le 1er janvier 2020, contre quatre en 2019. Tous sont liés au trafic de drogue.
 

L'actualité "Société" vous intéresse ? Continuez votre exploration et découvrez d'autres thématiques dans notre newsletter quotidienne.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
Bretagne
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité