C’est la deuxième plus grande braderie de France, après Lille. Ce mercredi 28 juin, plusieurs centaines de milliers de personnes devraient arpenter les rues du centre-ville de Rennes, en quête d’une bonne affaire avant l’été. Plus de 300 commerçants, locaux ou camelot, les attendent.
Avec la fête de la musique, c’est un rendez-vous incontournable de la fin juin dans la capitale bretonne. La Grande Braderie de Rennes, la deuxième plus grande en France après Lille, accueille depuis plus de 50 ans (52 exactement) plusieurs centaines de milliers de personnes sur une journée dans le centre-ville.
Des chineurs qui viennent surtout de la métropole bien sûr, mais aussi de toute la Bretagne et même au-delà. Objectif pour eux : dénicher les bonnes occasions, surtout au rayon textile, avant d’entrer dans l’été.
"Pour nous c'est un test pour voir la suite de la saison" indique Marco, un vendeur de prêt à porter ambulant, "on prend la température, avec d'abord des baisses de 20 à 30%, ensuite on verra".
Organisée par le Carré rennais, la braderie s'étend sur soixante rues et places du centre-ville de Rennes sont réservées pour l’événement. Le périmètre s’étend de la rue d’Antrain au boulevard de la Liberté (du Nord au Sud) et de la place du Parlement aux rues de Montfort et de Clisson (d’Est en Ouest).
Par contre, le grand concert qui clôturait l’événement dans les années 2010 n’est plus au programme, depuis la pandémie de Covid.
Face à l’inflation, un événement attendu
Pour beaucoup de Rennais, la grande braderie de Rennes, ce sont d’abord de nombreux souvenirs, de plaisirs. Beaucoup prennent une journée de congés pour s’y rendre.
Ils apprécient l’ambiance, mais cherchent surtout des affaires à prix cassés.
Ce sera d’autant plus le cas cette année alors que l’inflation reste à un niveau élevé (5,6% en moyenne sur l’année 2023). Commerçants et clients comptent donc sur cette journée pour effectuer de bonnes transactions.
Une braderie qui veut oublier la « casse » de l’hiver
Soleil et bonnes affaires. Après un hiver plombé par la loi de réforme des retraites et la contestation, souvent violente, qui s’en est suivi, les commerçants rennais et leurs clients voudront retrouver le sourire.
Vitrines cassées, marchandises dégradées, boutiques pillées, et magasins qui parfois ne peuvent pas ouvrir.
Selon une enquête de la CCI (chambre de commerce et d’industrie), les commerçants auraient perdu entre 30 et 60% de leur chiffres d’affaires en raison du contexte social tendu. Tristes souvenirs de l’hiver, que tout le monde voudra mettre de côté ce mercredi.
Quelques détracteurs
Certains fuient également la Grande braderie. Phobie de la foule, surtout en pleine chaleur, mais surtout les détracteurs dénoncent les marchandises vendues : « vêtements chinois », « mauvaise qualité », « contrefaçon », « que des camelots ». Les plus anciens regrettent le temps où c’était essentiellement les commerces de ville qui vendaient leur marchandise sur le trottoir, avant les soldes, et non des marchands itinérants.
Côté pratique
- Les animations démarrent à 9h le matin et se terminent à 19 heures
- Entrée passante gratuite
- 60 rues et places du centre-ville de Rennes réservées pour l’événement. Le périmètre s’étend de la rue d’Antrain au boulevard de la Liberté (du Nord au Sud) et de la place du Parlement aux rues de Montfort et de Clisson (d’Est en Ouest).
- un village sportif avec animations, jeux et lots à gagner (Place de la mairie)
- un vide-grenier (place du parlement)
- un espace brocanteurs (place Honoré-Commeurec, ainsi que des bouquinistes place Sainte-Anne.
- un espace de restauration et boissons avec 8 food trucks de cuisine locale et exotique (Place du Parlement)
- un espace brocanteurs(Place Honoré Commeurec)
- Environ 350 commerçants (150 commerces locaux et 200 itinérants)
- La rue de Clisson, notamment la place devant la basilique Saint-Sauveur, accueillera des artisans spécialisés en upcycling, c’est-à-dire le savoir-faire de donner une nouvelle vie aux objets et aux matières.
- Des professionnels de la « rénovation » seront donc présents pour offrir un second souffle à ces vieux objets que l’on n’utilise plus mais dont on ne se séparerait pour rien au monde
- des artisans spécialisés en upcycling, c’est-à-dire le savoir-faire de donner une nouvelle vie aux objets, rue de Clisson
