Trafic de drogue. En déplacement à Rennes, Bruno Retailleau annonce des moyens de police supplémentaires

Une semaine après la fusillade qui a blessé une enfant de 5 ans à la tête, le ministre de l'Intérieur est en déplacement à Rennes ce 1ᵉʳ novembre. Après une visite du quartier de Maurepas, il s'est rendu au commissariat pour rencontrer les policiers, puis à la préfecture où l'attendaient des élus. Il a annoncé des renforts de police sur le terrain et dans l'investigation pour "frapper les narcotrafiquants au portefeuille".

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Bruno Retailleau est arrivé en train à la gare de Rennes peu avant 15h, et c'est à Maurepas que sa visite a commencé.

Sur place, le ministre de l'Intérieur a d'abord échangé avec deux habitantes qui ont raconté leur quotidien dans ce quartier gangréné par le trafic de drogue.

"Depuis une dizaine d'années, ça ne va plus. Avant, on vivait bien, les gens se respectaient. Maintenant, c'est la drogue, on n'est plus en sécurité. On sort par obligation pour aller voir le médecin, mais les courses, on ne les fait plus ici. On perd notre centre commercial, notre quartier" témoigne cette habitante. Elle raconte encore " un soir, alors que je fais à manger, j'entends une rafale de mitraillette, je croyais que c'était la télé. Et l'autre fois, je sors et y'avait des gens avec des machettes hautes comme ça qui sont sortis d'une voiture".

Il faut qu'on ait les mêmes outils que pour lutter contre le terrorisme. En termes de renseignement, de justice, de moyens, de législation. Si on ne produit pas cet effort-là, la France sera sur la voie de la mexicanisation"

Bruno Retailleau en visite à Maurepas

ministre de l'Intérieur

Questionné sur ses actions, Bruno Retailleau a expliqué " il faut qu'on ait les mêmes outils que pour lutter contre le terrorisme. En termes de renseignement, de justice, de moyens, de législation. Si on ne produit pas cet effort-là, la France sera sur la voie de la mexicanisation", reprenant les mêmes mots que lors de son interview du matin sur BFMTV/RMC.

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Des renforts de policiers sur le terrain et dans l'investigation

Une des habitantes relance le ministre. Elle s'inquiète des mesures concrètes et immédiates.

"On a envoyé des compagnies de CRS pour rétablir l'ordre, ça, c'est dans l'immédiat, répond Bruno Retailleau. Ensuite, ce qu'on va faire, c'est qu'on va conforter la BST, la brigade spéciale de terrain. Aujourd'hui, ils n'ont pas les renforts pour pouvoir travailler 7 jours sur 7. On va apporter des renforts et là, dès le mois de décembre, ils travailleront avec 2 patrouilles 7 jours sur 7" détaille le premier policier de France.

Dans la lancée, le ministre a également annoncé qu'il apporterait davantage de moyens en matière d'investigation. "Il faut frapper les têtes de réseau, démembrer les filières. On a une unité nationale d'investigation qui va venir renforcer ces moyens d'enquêtes. Ce qu'on va aussi faire, c'est briser un écosystème [...] Il faut frapper les narcos trafiquants au portefeuille. Il faut rassembler le fisc, l'Urssaf, l'inspection du travail, les douanes, pour les frapper au porte-monnaie " a-t-il détaillé.

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Sensibiliser les consommateurs

Dans cet échange, le ministre a également expliqué vouloir s'adresser aux consommateurs "vous qui fumez ce joint, vous qui prenez ce rail de coke, hé bien ce joint, ce rail de coke, il a le goût des larmes et du sang car derrière en bout de chaîne, vous avez les narcos trafiquants qui sont souvent des proxénètes, qui utilisent des gamins comme chaire à canon ".

Une campagne de communication pourrait ainsi être déployée "On fait des campagnes de communication pour prévenir des dégâts du tabac, par exemple ou de l'alcool au volant. On n'en fait jamais sur la drogue".

Faire de la lutte contre la drogue une grande cause nationale

Toujours dans cet échange avec des habitantes de Maurepas, Bruno Retailleau a évoqué un texte de loi qu'il souhaite faire voter rapidement.  Il a conclu cette rencontre par son souhait de faire de "la lutte contre les narcos-racailles, le narco banditisme une grande cause nationale".

Après Maurepas, le ministre s'est rendu au commissariat central pour rencontrer les policiers présents. Il était ensuite attendu, après 17h, à la préfecture pour rencontrer des élus, le Parquet ainsi que les forces de sécurité intérieures.

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