Tribunal de grande instance de Rennes : magistrats et fonctionnaires au bord de la rupture

Les magistrats et les fonctionnaires du TGI (Tribunal de Grande Instance) de Rennes ont décidé de se mobiliser pour attirer l'attention sur le manque d'effectif alors que leur charge de travail augmente. Les audiences civiles et pénales de ce jour sont impactées par ce mouvement et renvoyées. 

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité
"Abandonnés par son administration centrale" c'est en ces termes que les magistrats et les fonctionnaires du TGI (Tribunal de Grande Instance) décrivent leur situation. Ce 25 janvier, ils ont décidé de se mobiliser. Les audiences civiles et pénales prévues ce jour seront affectées par ce mouvement et seront renvoyées. 

Des effectifs constants alors que les contentieux augmentent


Dans un communiqué, ils dénoncent le manque d'effectif, inchangé depuis 2009, pendant que les contentieux et les nouvelles missions eux augmentent. Le tribunal regrette qu'aucun poste n'ait été créé à Rennes, "alors que des postes ont été créés sur des tribunaux non dotés d'un centre de rétention. Depuis plusieurs années, la nécessité de créer un poste de juge des enfants et un poste de juge d'instance est reconnue par la chancellerie."


Ils réclament deux postes de juge d'instruction, quatre postes de juge du siège, dont un poste de juge des enfants, un poste d’adjoint au directeur de greffe, deux postes de chef de cabinet auprès du président et du procureur, quatorze postes de greffiers et huit de fonctionnaires C. 

À force de travailler de plus en plus vite, on s'expose à des erreurs. Et dans un dossier judiciaire, ça peut être dramatique (Claire Girod, vice-présidente de la 1ère chambre civile)


Des délais toujours plus longs


Conséquences de ce manque de personnel, les délais de traitement des affaires s'allongent. Il faut par exemple dix mois pour rencontrer un juge aux affaires familiales, après la requête, deux ans minimum pour juger un dossier civil simple, plusieurs années pour un dossier complexe. Le TGI annonce avoir été contraint "de suspendre le contentieux des expropriations pour ce semestre." 




Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information