Une révolution dans la lutte contre le cancer. Après Lyon, Rennes devient la deuxième ville de France à se doter d'un IRM-Linac. Une technologie de pointe qui couple radiothérapie et imagerie haute définition : l'assurance de traitements ciblés.
L'appareil est une véritable révolution dans la lutte contre le cancer. Le centre Eugène Marquis de Rennes vient de se doter d'un IRM-Linac, une technologie de pointe couplant radiothérapie et imagerie de précision.
Une avancée technologique pour les médecins... et l'assurance d'un traitement ciblé et adapté pour les patients.
Une technologie de pointe
Jusqu'à récemment, ce bijou de technologie n'était qu'un rêve des médecins rennais.
Près de 8 millions d'euros ont été déboursés pour en faire une réalité. Et pour l'équipe médicale, l'investissement se justifie par le caractère très innovant de cet appareil hors norme.
L'IRM-Linac couple en effet un accélérateur, nécessaire à la radiothérapie - le traitement des cancers par irradiation - et l'IRM, l'imagerie par résonance magnétique.
Ces deux technologies contradictoires ne peuvent pas cohabiter normalement. C'est une prouesse technologique qui a demandé 20 ans de développement et de recherche...
Caroline Lafond, Physicien médical au centre Eugène Marquis
Une image en haute définition pour des traitements de précision
L'image obtenue par l'IRM permet de "bien définir le volume cible, notamment sur les tissus mous, comme la prostate." explique le Dr. Loyg Duvergé, médecin oncologue. Pour l'instant, c'est sur ce cancer masculin que l'équipe du centre Eugène Marquis utilise la machine.
La précision de l'image leur permet d'ajuster en temps réel les rayons et leurs dosages. Et de proposer aux patients un traitement adapté en fonction de la réponse des tissus et du cancer.
Par rapport à ce qui se faisait avant, on n'avait pas les mêmes qualités d'image. Là, la précision ce que l'on voit permet également de limiter le risque de toxicité sur d'autres organes.
Loîg Duvergé, Médecin Oncologue-Radiothérapeute Centre Eugène Marquis
Un potentiel d'extension à d'autres cancers
Pour Caroline Lafond, physicien au centre Eugène Marquis, l'arrivée de cette haute technologie est une "vraie chance pour les patients de la région".
L'Université Rennes-1, partenaire du centre, poursuit ses travaux de recherche.
"On n'est qu'au début de la découverte de cette machine" assure Loîg Duvergé.
Si aujourd'hui, l'appareil est employé dans le traitement des cancers de la prostate, l'équipe médicale a espoir de pouvoir étendre son utilisation à d'autres types de cancer dans les prochains mois ou années.