Des artisans du BTP manifestent sur la rocade de Rennes ce jeudi matin. Une opération escargot qui occasionnent des bouchons dans les deux sens. Ils sont insatisfaits des mesures du plan de résilience annoncé pour compenser la hausse du prix des carburants.
"Si le gasoil continue de monter, c'est simple : à la fin de l'année je mets la clef sous la porte". Mickael Aubry conduit l'un des poids-lourds à la tête des cortèges, "une quarantaine de véhicules", qui roulent au pas dans les deux sens de la rocade de Rennes.
Mickael Aubry a fait un bilan comptable il y a peu, lorsque le gasoil était à 1,30 euros. "Le carburant représentait déjà 50 % de mon chiffre d'affaire, et derrière il y a mon salaire, l'amortissement de la remorque et du tracteur, les péages... s'il passe à 2, 20 euros, cela monte à 60%" résume-t-il, "on ne peut pas continuellement répercuter sur nos clients, car pour eux aussi tout augmente".
Du pipi de chat
C'est pourquoi, comme en fin de semaine dernière, des transporteurs, patrons d'entreprises de BTP, "et aussi des agriculteurs", se sont retrouvé pour à nouveau exprimer leur frustration après l'annonce du plan de résilience du gouvernement.
"C'est du bla bla, du pipi de chat" décrypte Mickael Aubry, "les 15 centimes à partir de début avril, 1300 euros pour un poids-lourds, c''est rien si le gasoil continue d'augmenter".
Les manifestants réclament "un GNR à taux fixe, autour d'un euro hors-taxe". Une opération qui les conduira dans la journée au parc Expo, et peut-être à remettre ça en fin de journée sur la rocade, dont la circulation est toujours très perturbée.
Nouvelle opération en fin d'après-midi
Comme annoncé, les "gérants de petites entreprises du secteur du transport routier ou des travaux publics" ont réitéré l'opération à partir de 17h sur la rocade de Rennes, a constaté France Bleu Armorique.