Sorti ce mercredi, le film "Flo" de la réalisatrice Géraldine Danon propose un regard sur la navigatrice Florence Arthaud. Le biopic la présente comme une pionnière, une combattante, dans un univers largement dominé par les hommes. Entre ombre et lumière, il se veut également le reflet de l'intimité fragile de "la petite fiancée de l'Atlantique".
"C'est avant tout un portrait de femme, qui se trouve être une voileuse, mais c'est d'abord une femme dans toute sa complexité, avec ses fragilités, comme en ont souvent les grands champions", indiquait la réalisatrice Géraldine Danon. Elle s'exprimait lors du Festival de Cannes, où le film a été montré hors compétition.
Amie de Florence Arthaud depuis de nombreuses années, qui est la seule femme à avoir décroché la victoire dans la Route du rhum, Géraldine Danon réalise ici son premier long-métrage après une série de documentaires consacrés à l'univers maritime. Elle s'est lancée dans ce projet après avoir lu "La mer et au-delà" de Yann Queffélec, publié en 2020.
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Le film explore la trajectoire de "Flo", surnommée "la petite fiancée de l'Atlantique", de ses premières années jusqu'à la fin de sa vie. Il met l'accent sur son inébranlable détermination à participer à des compétitions en haute mer, ses rapports souvent tendus avec son père ou avec les hommes qu'elle rencontre, ainsi que ses moments d'excès, parfois liés à la consommation d'alcool.
"Sa vie est sensationnelle mais il n'y a pas de sensationnalisme. (...) Elle était très lumineuse, j'ai voulu garder cette lumière tout du long, tout en m'intéressant à ses démons, à ce qui la rendait triste, à ses brisures", a partagé la cinéaste.
Le biopic débute avec un message indiquant qu'il s'agit d'une œuvre de fiction, ce qui permet de romancer librement certains passages de la vie de la navigatrice, décédée en 2015 dans un crash d'hélicoptère en Argentine lors d'une émission de télévision, à l'âge de 57 ans.
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À l'écran, Stéphane Caillard, vue précédemment dans la série "Marseille" de Netflix, joue le rôle principal et sa ressemblance avec la navigatrice est étonnante. Elle est épaulée par Alexis Michalik, qui incarne de façon authentique le navigateur Olivier de Kersauson.
Avant sa projection sur la Croisette, le film a fait l'objet d'un litige juridique lorsque la fille de Florence Arthaud a essayé d'obtenir en référé une copie du scénario, redoutant qu'il ne donne "une mauvaise image de sa mère". Sa requête a été rejetée. "La meilleure des réponses, c'est le film. Il faut aller voir le film pour se rendre compte que c'est un hommage à Florence Arthaud, sans volonté de nuire", a commenté Géraldine Danon.
