Un renfort nécessaire
"La deuxième vague arrive plus fortement que la première, avec des cas positifs plus nombreux au sein du personnel. On devient tous très vite des cas contact", observe Corinne Delisle, secrétaire générale FO pour l'hôpital de Saint-Malo.
"Il y a maintenant des patients covid dans chaque service au final, que ce soit des suspicions ou des cas avérés", explique-t-elle. "Ces patients c'est beaucoup de temps passé, une prise en charge multipliée par deux. Avant de s'occuper d'eux, il faut s'habiller pour se protéger. Une fois sortie, il faut tout décontaminer. Il faut forcément plus de personnel, pour prendre soin des autres patients."
"On n'est pas encore débordés mais l'appel de l'hôpital est totalement justifié. On arrive à une certaine limite. J'espère qu'il sera entendu mais c'est vrai que ce n'est pas facile de recruter en ce moment parce que cette maladie fait peur, même aux soignants. Ajouter à cela le manque de reconnaissance, malgré le Segur de la santé."
Les représentants des syndicats CGT et Sud essaient "d'être positifs" face à ce recrutement. "Mieux vaut tard que jamais mais on a un peu l'impression que ça arrive quand on est au pied du mur. L'épidémie va plus vite que les moyens dont dispose l'hôpital." Ils ajoutent : "Ce qui nous surprend, c'est que récemment des contrats n'ont pas été renouvelés."
Les contrats proposés sont à temps partiel ou à temps plein. Les personnes intéressées peuvent faire parvenir leur curriculum vitae à l'adresse suivante : COVID19-candidatures@cht-ranceemeraude.fr