Coronavirus et prime pour les personnels hospitaliers : à Saint-Malo, "On a le sentiment de demander l'aumône"

La direction et les syndicats de l'hôpital de Saint-Malo se rencontraient ce vendredi. A l'ordre du jour, les discussions sur les conditions de la prime pour les personnels hospitaliers qui ont fait face à l'épidémie de Covid-19.

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Une seconde réunion a eu lieu ce vendredi matin, entre la direction et les syndicats du centre hospitalier de Saint-Malo. Au coeur des discussions, la prime exceptionnelle annoncée par le gouvernement et accordée aux personnels des hôpitaux, engagés pendant l'épidémie de coronavirus. Un décret paru mi-mai en détaille les contours et impose certaines clauses, dénoncées par les syndicats. 

Pour l'heure, un acquis, une prime de 500 euros sera versée sur le salaire de juin. Reste encore à déterminer le nombre de salariés concernés. David Vendé, secrétaire général CGT à l'hôpital Saint-Malo explique : "La direction finalise le relevé des jours travaillés. Pour rappel, selon le décret, il faut avoir travailler 30 jours effectifs, entre le 1er mars et le 30 avril." 

Autre point, cette prime ne sera pas versée qu'aux soignants. "Les fonctions supports (technique, logistique et administratif) sont incluses. C'est normal car il y a eu de fortes contraintes de réorganisation liées à l'épidémie." 

Les syndicats regrettent que la prime de 1500 euros ne soit pas attribuée à tout le monde. Le gouvernement a en effet d'abord ciblé les régions où la tension avait été la plus grande, comme l'Est ou l'Île-de-France. "Le décret impose des conditions qui contrairement à ce que l'on croit n'ira pas à tous les personnels hospitaliers. Cela va créer un sentiment d'inégalité et d'injustice pour certains d'entre nous. On a tous mis en place pour accueillir les patients, avec la peur d'avoir le Covid, de le ramener chez soi. On était tous engagés et on a répondu présents", relève David Vendé.

Eric Adam, secrétaire adjoint de Sud Santé Sociaux Saint-Malo ajoute "Ce qui nous chahute, c'est ça, les inégalités de traitement, entre les titulaires de la fonction publique et les contractuels. On a aussi du mal à comprendre le délai d'application. Si vous voulez c'est un peu facile de dire qu'on ne sait pas comment la donner alors que les annonces ont été fortes. On a le sentiment de demander l'aumône. Les gens qui décident sont des administratifs." 

Dans les faits, un quota pourrait s'imposer. La prime de 1500 euros ne pourraient s'appliquer qu'à 30 % des effectifs par établissement. 

Les négociations se poursuivent sur cette question car les directions seraient toujours en atteinte des instructions du ministère de la Santé.

Les syndicats annoncent continuer à se mobiliser. Ils participeront au mouvement national prévu le 16 juin prochain. "Au-delà de la prime, ce sera la question de la revalorisation salariale" dit Eric Adam. Un parcours de manifestation a été déposé auprès de la préfecture, sans garanties qu'elle puisse avoir lieu. 

 

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