Grâce à un drone, les scientifiques vont pouvoir suivre l'évolution des paysages au millimètre près !

Le centre de Géoécologie Littorale de Dinard vient d'acquérir un drone doté d'un laser Lidar afin de cartographier précisément les écosystèmes littoraux et en étudier l'évolution. Une première en Bretagne !

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Une petite révolution scientifique

Avec le nouveau drone doté d'un laser Lidar, le travail d'Antoine Collin ne sera plus jamais le même. Ce nouvel outil va en effet permettre au directeur du Centre de Géoécologie Littorale de Dinard de cartographier la côte avec une précision de quelques centimètres. 

"Ce capteur laser émet un rayon laser à une cadence très élevée de l'ordre de 200 000 tirs par seconde. Cette cadence nous permet d’avoir toute l’architecture de la végétation, du haut des feuilles jusqu’au sol" explique le scientifique.

Selon un plan de vol prédéfini, le laser infrarouge du drone, va modéliser le terrain par un nuage de points de très haute précision. Un travail précieux auquel ces chercheurs n’avaient accès, jusque là, que tous les 10 ans, grâce aux satellites et avions spécialisés.

"Aujourd'hui grâce aux drones on peut y aller dès que les conditions météo le permettent, ce qui va permettre d’avoir un densité de points qu’on n'avait pas avec un avion qui passait tous les 10 ans" se réjouit Antoine Colin.

L'évolution du trait de côte suivi "à quelques grains de sable" près

L'équipement a coûté 25 000 euros. Un investissement modeste pour des résultats incroyables. Car l’outil va permettre d’étudier l’évolution des paysages littoraux en fonction du changement climatique ou encore des aménagements urbains.

"Ces nuages de points vont nous permettre de suivre, notamment l'évolution du trait de côte à des résolutions extrêmement fines, à l'échelle d’une poigne de de grain de sables" précise le scientifique.

Appliqué aux écosystèmes cela va permettre aux spécialistes de voir l'évolution des prés salés, de la mangrove, des dunes et de leur végétation.

Le drone est désormais opérationnel mais il faudra au moins six mois de cartographies, très régulières, pour en tirer les premières conclusions.

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